La Côte d’Ivoire fait plier de nouveau le Mali, samedi 3 février en quarts de finale de sa Coupe d’Afrique des Nations au stade la paix de Bouaké. Le signe indien reste invaincu pour les aigles. Dominée par le Mali, réduite à dix, la Côte d’Ivoire a encore forcé son destin dans cette CAN pour se qualifier en demi-finale en battant notre sélection nationale par le score de 2-1. La déception est grande, les Aigles peuvent s’en vouloir et le sélectionneur assume la responsabilité.
C’était le match de tous les espoirs. Jamais, la victoire n’a été à la portée des Aigles. Tout un peuple y a cru à un moment donné. Les observateurs avisés avaient prédit la fin de près de 30 ans d’invincibilité de la Côte d’Ivoire face au Mali. Mais force est de constater que l’histoire n’a pas été inversée. Le Mali s’est incliné encore à la dernière seconde de la prolongation, samedi soir à Bouaké au compte des quarts de finale de la CAN 2023.
Dans le stade de la paix de Bouaké, tout pavoisé en orange (couleur de la Côte d’Ivoire), les Aigles se font plier in extremis par une talonnade d’Oumar Diakité sur une frappe de Seko Fofana. Ce but marqué à la 122ème minute met fin au rêve de tout un peuple. Dans le fond, c’est le Mali qui a dominé le jeu. Une domination qui porte son fruit dès la 17ème minute. L’attaquant des Aigles Lassine Sinayoko concède un penalty mais le portier ivoirien arrête le tir d’Adama Noss Traoré. A la 44ème minute, le défenseur ivoirien, Odilon Kossonou, prend son sécond carton jaune et s’est fait expulsé du jeu, fautif sur Lassine Sinayoko qui filait seul vers le but.
Rentré à la place de Diadié Samassékou, Néné Dorgeles ouvre le score à la 71ème minute sur une frappe du pied droit en pleine lucarne.
Le coaching du sélectionneur ivoirien Emerse Faé a été gagnant. A 10 contre 11, les Éléphants se regroupent en défense et compte sur la qualité technique et physique dans les airs de son attaquant, Sébastien Haller et la rapidité du jeune Simon Adingra. A la 90ème minute Haller retrouve Adingra sur une déviation de tête qui percute la défense malienne et fait trembler le filet de Djigui Diarra.
Éric Sékou Chelle assume la responsabilité
Après cette défaite des Aigles, les réseaux sociaux ont été enflammés de réactions. Les commentaires vont dans tous les sens. Joueurs, sélectionneur, staff et les dirigeants, personne n’a été épargné. On pouvait entendre la colère partout. L’homme d’affaires, acteur politique, Jeamille Bittar pointe du doigt le coach, ‘’Éric Sékou Chelle est le seul responsable de cette défaite. Pourquoi n’avoir pas laissé le penalty à Doumbia ? Imaginez on a joué à 10 contre 11 pendant une mi-temps. En plus, c’est le double changement effectué à la 86ème minute qui a déstabilisé la récupération. Le Mali avait pourtant joué son meilleur match du tournoi jusqu’à la 86ème minute’’.
Pour sa part, en conférence de presse, l’ancien défenseur des Aigles assume être le seul responsable, ‘’’ c’est moi le premier responsable, ce n’est pas vous (journalistes), c’est moi. J’ai fait des choix, je vais les assumer et on se retrouvera à Bamako et on verra ce qu’on décide de faire tous ensemble’’. Il reconnaît que cette défaite est difficile à encaisser, ‘’on a fait un grand match et puis on s’est écroulé dans les dernières minutes. Je suis énormément déçu pour mes joueurs. C’est une génération qui mérite quelque chose’’, a-t-il déploré.
Il faut rappeler que cette rencontre était le 40ème matchs officiels disputés entre le Mali et la Côte d’Ivoire depuis 1962. Les Ivoiriens enregistrent ainsi leur 26ème victoire contre 4 pour le Mali pour 10 nuls. En 6 rencontres, le Mali n’a jamais battu la Côte d’Ivoire dans un match en phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations.
Adama Tembely/©️ Malikonews.com
