Les chocs Cameroun – Nigeria (samedi 21 heures), huit Coupes d’Afrique à eux deux, et Sénégal – Côte d’Ivoire (lundi 21 heures), entre le tenant du titre et l’hôte miraculé, sont les deux plus belles affiches des 8e de finale
Après l’élimination surprise de trois anciens vainqueurs, l’Algérie, le Ghana et la Tunisie, la route s’est dégagée pour des outsiders… Mais le rendez-vous le plus prestigieux oppose les « Lions Indomptables » aux « Super Eagles ». Les deux géants se sont affrontés sept fois à la CAN, pour trois victoires chacun, mais le Cameroun a remporté les siennes en finale à chaque fois, en 1984 (3-1), justement dans ce même stade Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan, en 1988 (1-0) et en 2000 (0-0, 5 t.a.b. à 4), à Lagos, faisant pleurer tout un pays.
En 1984, le Cameroun remportait son premier titre et la Côte d’Ivoire était éliminée dès le premier tour de la CAN qu’elle organisait. Cette fois elle a échappé au pire, les « Éléphants » sont passés par un trou de souris, en tant que le dernier meilleur troisième… Leur entraîneur Jean-Louis Gasset parti, la tentative d’une pige d’Hervé Renard avortée, les Orange désormais coachés par Emerse Faé auront-ils retrouvé assez de moral après leur débâcle devant la Guinée équatoriale (4-0) pour affronter le Sénégal ? Les Lions ont fait la plus forte impression parmi les favoris, dominant le Cameroun (3-1) en poules, et semblent taillés pour le doublé.
L’Égypte sans Salah
L’autre grand favori avec le Sénégal, le Maroc, a assumé son rang en comptabilité, mais l’équipe de Walid Regragui, encore suspendu pour ce 8e de finale, a semblé souffrir de la chaleur en calant à chaque match vers l’heure de jeu. Malgré ces coups de mou, les quatrièmes du dernier Mondial auront les faveurs des pronostics contre l’Afrique du Sud pour le dernier des 8e de finale, mardi (21 heures).
Un autre prétendant, l’Égypte, a perdu des plumes. Sa star Mohamed Salah ne peut pas jouer au mieux avant les demi-finales, et son club Liverpool estime même le délai de guérison plus long. Le gardien Mohamed El Shenawy est lui bel et bien forfait. Mais il y a deux ans son remplaçant Mohamed Abou Gabal « Gabaski » avait déjà pris la relève après sa blessure et fait des miracles jusqu’à la finale, perdue contre le Sénégal (0-0, 4 t.a.b. à 2). Les « Pharaons » sans Salah vont se frotter dimanche (21 heures) à San-Pédro à la RD Congo de Chancel Mbemba, une équipe en pleine reconstruction mais dont la puissance physique impressionne.
Les 8e de finale proposent également un duel dimanche entre la Guinée de « Coach » Kaba Diawara et la Guinée équatoriale, qui a encore fait sensation, comme il y a deux ans, avec sensiblement la même équipe, et le meilleur buteur du tournoi pour l’instant, Emilio Nsue, chômeur en 2022 et déjà auteur de 5 buts.
Enfin le match entre le Mali et le Burkina Faso promet aussi, mardi (18 heures). Les « Aigles » ont remporté leur groupe sans toujours convaincre, et les « Étalons » commencent à devenir des habitués, eux qui ont disputé trois demi-finales sur les cinq derniers tournois. Ce sera le grand derby du Sahel.
Avec AFP
