Dans un contexte mondial marqué par la recrudescence des crises sécuritaires et géopolitiques, Bamako accueille cette semaine (du 11 au 14 novembre) la première édition du Salon International d’Exposition de la Défense et de la Sécurité de Bamako (BAMEX’25). Cet événement inédit dans la sous-région s’impose déjà comme une plateforme majeure de coopération, d’échanges et d’innovation pour le développement d’une sécurité africaine autonome.
Un rendez-vous stratégique pour l’Afrique
Face à la montée des menaces (conflits transnationaux, attaques terroristes, cybercriminalité ou criminalité organisée) les États africains s’accordent sur la nécessité de bâtir une architecture de sécurité souveraine, fondée sur la mutualisation des compétences et des moyens. C’est dans cette dynamique que le BAMEX’25 a été initié, avec pour ambition de favoriser le dialogue entre décideurs politiques, industriels, chercheurs, forces de défense, start-up et investisseurs du secteur.
Une première sous-régionale d’envergure internationale
Le salon, qui s’étend sur quatre jours, réunit des délégations venues de plusieurs pays partenaires : les États de l’Alliance du Sahel, le Congo, la Turquie, le Togo, le Ghana, le Nigeria, la Libye, le Maroc, le Soudan et l’Iran. Les participants auront l’occasion de découvrir une large gamme d’innovations technologiques, allant des plateformes terrestres et aériennes aux systèmes de communication militaire, en passant par les armes lourdes, les satellites et technologies spatiales.
Invitée d’honneur de cette première édition, la Turquie occupe une place de choix. Environ trente de ses fabricants d’armement (dont The Peak Defense), acteur mondialement reconnu présentent leurs dernières avancées en matière de défense, illustrant le dynamisme de l’industrie turque dans un secteur hautement stratégique.
Le Mali, au centre du partage d’expériences
Le Mali, hôte de l’événement, met également à profit ce cadre pour partager son expérience dans la lutte contre le terrorisme et la stabilisation des zones en crise. Les échanges visent à renforcer les partenariats africains dans la recherche, la formation et la production d’équipements de défense adaptés aux réalités du continent.
Un plaidoyer pour une souveraineté sécuritaire africaine
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Abdoulaye Maiga a salué la participation turque et souligné le rôle croissant d’Ankara comme acteur clé du marché mondial de la défense. Il a également dénoncé la dépendance persistante de nombreux pays africains vis-à-vis de l’assistance extérieure et des prêts militaires étrangers, appelant à privilégier des modèles alternatifs basés sur la coopération industrielle et le cofinancement.
« L’Afrique doit être actrice de sa propre sécurité. BAMEX est un pas concret vers cette souveraineté stratégique », a-t-il affirmé, appelant à renforcer les synergies régionales pour bâtir un avenir sûr et stable.
BAMEX 2025 se positionne ainsi comme un tournant décisif dans la construction d’une défense africaine moderne, intégrée et résiliente, capable de relever les défis sécuritaires du continent dans un monde en perpétuelle mutation.
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