Le jeune Malien avait été tué de dizaines de coups de couteau le 25 avril dernier pendant sa prière par un Français de 20 ans qui s’est rendu dans un commissariat en Italie après une fuite de trois jours.
Le corps d’Aboubakar Cissé, un Malien de 22 ans tué dans une mosquée du sud de la France, a été rapatrié dans son pays d’origine pour «un dernier hommage», a annoncé le 8 avril le ministère malien des Affaires Religieuses sur Facebook.
Le jeune Malien a été tué de dizaines de coups de couteau le 25 avril dernier pendant sa prière par un Français de 20 ans qui s’est rendu dans un commissariat en Italie après une fuite de trois jours.
«Le pays tout entier s’incline»
«C’est dans une atmosphère empreinte d’émotion et de recueillement que le corps d’Aboubakar Cissé a été accueilli ce matin aux environs de 02H00 à l’aéroport international Président Modibo-Keïta-Sénou» de la capitale malienne Bamako, précise le message du ministère. «Aboubacar Cissé laisse derrière lui le souvenir d’un homme engagé et respecté. Le pays tout entier s’incline devant sa mémoire», ajoute le ministère. «Plusieurs autorités, proches et membres de la famille étaient présentes pour rendre un dernier hommage à ce digne fils du pays», ajoute le message, précisant que le ministre des Affaires religieuses et son homologue en charge des Maliens établis à l’extérieur étaient présents.
Le corps a ensuite été transporté sous escorte vers son domicile familial pour les rites funéraires, précise le message. Une cérémonie religieuse devait avoir lieu dans la matinée. Olivier Hadzovic, le meurtrier d’Aboubakar Cissé, a agi «dans un contexte isolé», guidé par une «envie obsessionnelle de tuer» qu’il avait largement partagé sur les réseaux sociaux, avait indiqué la procureure de Nîmes (sud de la France). Dans ses premières déclarations aux enquêteurs italiens, le jeune homme a reconnu le meurtre d’Aboubakar Cissé mais nié avoir agi par haine de l’islam, indiquant, selon son avocat, «avoir tué la première personne qu’il a trouvée» sur son chemin.
Avec AFP