Mamadou Sacko a eu plusieurs vie avant de décider d’ouvrir un restaurant « comme à la maison », près de la cathédrale de Reims.
Né à Bamako au Mali, Mamadou Sacko, le bac en poche, est arrivé en France en 2013 pour suivre des études de Droit puis dans la communication et l’événementiel avant d’obtenir un master de management sport. Il devient alors chargé de communication pour l’équipe nationale du Mali qui est arrivée en quart de finale à la dernière Coupe d’Afrique des Nations.
Celui que tout le monde appelle Ali Kaba travaille également dans une agence de communication AK Agency où il « aide les entreprises à se développer en stratégie, développement et communication ». Très actif dans le monde associatif rémois, il est chargé d’assister les étudiants maliens de Reims et crée L’Union des étudiants africains de Reims.
« Pendant mes études, j’ai été frustré de ne pas trouver de plats de chez moi », reconnaît-il et cherche alors à créer son propre restaurant. Ce qu’il vient de réaliser en reprenant les anciens locaux de « Meat Ball » qu’il a mis six mois à refaire entièrement. « Je veux un truc sympa où l’on se sente chez soi ». Pas d’extravagance, donc pour ce restaurant qui offre 22 couverts en intérieur et une dizaine en terrasse.
Bambi est né… Un prénom en hommage à sa maman, originaire de l’Afrique de l’Ouest, qui aimait bien cuisiner. À ses côtés, une autre maman malienne, Nafissatou Sidibé à la cuisine, assistée d’une autre personne et deux serveuses.
À table, pas de problème de compréhension ; tout est expliqué en français et en anglais sur des tablettes avec description et image des plats.
On y trouve ainsi des pastels de bœuf ou de thon ou des allocos (bananes plantains) en entrée ; du mafé de bœuf ou de poulet ; du thieb de poisson ou de poulet, sauces gombo ou yassa en plats ; des grillades ; dibis (agneau), pilons de poulet ou poissons ; le tout accompagné de l’attiéké (mets traditionnel à base de manioc). Et pour se désaltérer, du jus de bissap (hibiscus), de gingembre ou de baobab…
Quant aux desserts, on appréciera le thiakry degue (lait caillé aromatisé à la vanille et fleur d’oranger).
« Dans cette maison, on s’aime et on s’amuse, on fait des erreurs et on recommence. On se pardonne, on rit beaucoup, on se donne une autre chance », telles sont quelques-unes des maximes de l’endroit.
En savoir plus sur https://www.lunion.fr/id513512/article/2023-08-22/bambi-un-restaurant-africain-comme-la-maison-ouvre-reims