An 1 de la libération de Kidal : démonstration de force des soutiens de la transition, qui réclament la démission du Premier ministre

An 1 de la libération de Kidal : démonstration de force des soutiens du président Assimi Goïta et de la transition. © DR

Une coalition composée des partis politiques et des organisations de la société civile, soutenant la transition, a célébré le premier anniversaire de la libération de Kidal, ce mardi 19 novembre, au Centre international de conférence de Bamako. Cette commémoration a été l’occasion pour les soutiens de la transition de charger le chef du gouvernement Choguel Kokalla Maïga, suite à son discours de « la clarification », tenu le week-end dernier.

La grande salle du CICB avait été prise d’assaut. Des banderoles des différents mouvements soutenant la transition parsemaient la salle. Les messages étaient parfois très durs envers le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, dont la démission était dans la ligne de mire de cette cérémonie commémorant l’an un de la libération de la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Sur les pancartes des militants, les mots interpellaient et réclamaient « la démission de Choguel » de la Primature, d’autres se demandaient « Choguel, tu fais quoi encore dans le gouvernement ? ». Par ailleurs, le soutien aux « six généraux » nouvellement promus retentissait sur d’autres banderoles et pancartes.

Mohamed Ag Mouhamadine Haidara, responsable de la coalition des partis, qui a lu la déclaration officielle au nom des partisans de la transition, a été accablant contre le président du comité stratégique du M5-RFP. Selon lui, « ce premier ministre qui pendant toute la durée de la transition, a défendu sans relâche le gouvernement en place, a choisi aujourd’hui de critiquer publiquement les choix et les actions de ce même gouvernement, et dénonce aujourd’hui la situation politique interne et les manquements dans les engagements internationaux ». Tout en déclarant, qu’alors même « qu’il affirmait récemment que le chronogramme imposait de la patience et de la rigueur. » « Quelle incohérence ! », cingla-t-il.

« La question qui s’impose alors est légitime. Comment un homme d’État, le premier ministre de la Transition peut-il se permettre un tel revirement au moment où la nation a besoin de chaque compétence, de chaque force, de chaque acteur de l’État ? Comment peut-il à ce stade crucial abandonner son engagement, laisser son pays en plein vol sans prendre la pleine mesure de ses paroles et de ses actes », a-t-il poursuivi. Avant de poser la question au premier ministre, si ses intentions sont toujours en phases avec l’intérêt national. « Que représente la légitimité pour vous ? » a-t-il indiqué.

Le premier responsable de la coalition de soutien à la transition a ainsi déclaré trois fois de suite, devant des milliers de partisans de la transition qu’en « raison » du discours de Choguel qui « fragilise davantage l’unité nationale, il est intolérable » qu’il puisse rester à son poste. Il a même traité le patron du Mouvement pour le Mali – MPR d’« opportuniste sans scrupule »

Soutien aux FAMa

En outre, dans son allocution de près d’une heure, Mohamed Ag Mouhamedine Haidara après avoir fustigé publiquement le chef du gouvernement, a affiché son soutien « inconditionnel » aux forces armées maliennes « engagées à défendre la souveraineté du pays face aux menaces d’une guerre imposée »

Il a même affirmé que « la libération de Kidal est le symbole de cette vaillance et prouesse ». M. Haidara a également glorifié les efforts du gouvernement pour la défense de « l’indépendance du Mali »

Suite à ses propos largement applaudis, la salle a réclamé à l’unisson « la démission immédiate » de Choguel Maiga de la primature dans « les heures à venir ! »

Mohamed Camara

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