La date est entrée dans l’histoire de France comme la « Toussaint Rouge » et dans celle de l’Algérie comme « la Glorieuse Révolution » ayant conduit à l’indépendance du pays en 1962. Cette guerre sanglante a fait un million et demi de « martyrs » algériens, selon Alger, 500.000 morts dont 400.000 Algériens selon les historiens français.
Avant le coup d’envoi du défilé auquel assistaient les présidents de Tunisie, Kais Saied, de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et du conseil présidentiel libyen, Mohamed el-Menfi, M. Tebboune a souligné l’importance d’un « anniversaire mémorable incarnant la gloire, la dignité et la fierté ».
C’est « l’occasion de rappeler que l’Algérie, qui a triomphé du colonialisme hier, continue de réaliser des victoires en toute confiance », a-t-il dit.
« Nous avons veillé à ce que ce défilé militaire soit à la hauteur des dimensions et de la symbolique de ce 70e anniversaire et au niveau des sacrifices » des artisans de l’insurrection de 1954, a-t-il ajouté.
M. Tebboune n’a en revanche pas fait d’allusion à la nouvelle phase de gel avec la France, l’ancienne puissance coloniale, provoquée par l’annonce fin juillet par Paris de son « soutien renforcé » à un plan d’autonomie sous « souveraineté marocaine » pour le territoire disputé du Sahara occidental où Alger appuie les indépendantistes du Front Polisario dont le chef Brahim Ghali était aussi en tribune à Alger.
Aucun commentaire officiel non plus sur l’annonce par le président Emmanuel Macron de la reconnaissance de l’assassinat en 1957 d’un des héros de l’insurrection du 1er novembre, Larbi Ben M’hidi, « par des militaires français ».
Après avoir déposé une gerbe au monument aux Martyrs à Alger, le président Tebboune, debout dans un véhicule à toit ouvrant a passé en revue, accompagné du chef d’état-major le général Said Chengriha, les formations militaires.
Le spectacle a débuté par des parades aériennes exécutées au-dessus de la baie d’Alger, par des avions de transport tactique, de reconnaissance et des avions de chasse et bombardiers. L’armée algérienne a fait défiler également des missiles et des dizaines de chars ainsi que des colonnes de soldats et des forces de sécurité sur la vaste avenue jouxtant la Grande mosquée d’Alger, sous les applaudissements de milliers de personnes.
En 2023, le budget de défense de l’Algérie, l’une des principales puissances militaires d’Afrique, avait plus que doublé par rapport à l’année précédente à 22 milliards de dollars, niveau auquel il a été maintenu cette année.
Pour 2025, la loi de finances prévoit un budget de nouveau en hausse à environ 25 milliards de dollars. La Russie est le principal fournisseur d’équipements militaires de l’Algérie.
Avec AFP