Mercredi, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako a été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères. Il a été notamment reproché à Alger des réunions avec des séparatistes touaregs, sans associer les autorités maliennes.
Bamako a convoqué l’ambassadeur d’Algérie « pour élever une vive protestation » du Mali « suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix », selon un communiqué officiel malien.
En réponse, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le 13 décembre, l’Algérie avait appelé, à travers un communiqué, « toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger ».
Alger a argué que de récentes rencontres avec les chefs des Mouvements signataires de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, « s’inscrivaient parfaitement dans la lettre et l’esprit » de cet appel.
M. Attaf a appelé le gouvernement malien à « s’associer aux efforts actuellement entrepris par l’Algérie » afin de « donner un nouvel élan » à l’Accord de paix signé à Alger en 2015.
L’Algérie partage avec son voisin du sud environ 1.400 kilomètres de frontières.
Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été secoué par deux coups d’Etat militaires en août 2020 et mai 2021.
Cette crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.
Avec AFP