Le ministère de l’agriculture organise la concertation nationale sur la gestion de la subvention des engrais. Durant 3 jours, les acteurs impliqués dans le mécanisme se pencheront sur des solutions durables au mécanisme de gestion de la subvention des engrais afin d’assurer « l’indépendance et la souveraineté alimentaire du pays ». La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mardi 07 novembre 2023 à Bamako sous la présidence du ministre de tutelle accompagné de celui de l’élevage et de la pêche.
C’est parti pour 3 journées de discussions et de concertations sur la problématique de la subvention des intrants agricoles au Mali. Ces assises visent à analyser les impacts de la subvention des engrais sur la production et la productivité agricole et formuler des propositions d’améliorations et d’alternatives nouvelles. Le tout, pour permettre à la subvention d’être à la hauteur des attentes des agriculteurs « ce qui n’est pas le cas maintenant », selon un participant. Pour lui, « ce que l’État donne est insuffisant. Sans taboue nous allons dire ce qu’il faut à qui de droit ».
Un avis partagé par le représentant de l’État à savoir le ministre de l’agriculture : « mon département organise la présente concertation nationale afin d’échanger sur la gouvernance du système actuel de la subvention avec les acteurs clés », a déclaré Lassine Dembélé. Il est convaincu que ces échanges « doivent permettre de trouver des voies et moyens pouvant aboutir à des solutions rationnelles, efficaces et efficientes à la problématique liée à la gestion de cette question ».
Pour le ministre, en aidant l’État à les aider, les acteurs concernés pourront contribuer à l’atteinte de l’objectif qui est la « faim zéro au Mali » : « c’est à ce prix que le secteur agricole pourra contribuer significativement à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté rurale et péri-urbaine prônées par les plus hautes autorités du pays ».
Aux dires d’un autre participant « la subvention est établie au Mali depuis 2008 pour booster la productivité. On s’est rendu compte que cette productivité n’est pas au bout de la chaine. Nous sommes réunis aujourd’hui pour faire un diagnostic sérieux ».
Le Mali a décidé d’apporter des appuis aux producteurs du secteur du développement agricole en 2008 pour faire face à la flambée mondiale des prix des denrées alimentaires et d’assurer la sécurité alimentaire des populations, gage de stabilité sociale conformément à la loi n°06-045/ du 5 septembre 2006 portant loi d’orientation agricole.
A.M.Tembely / Malikonews.com