A Abidjan, Moussa Faki lance un appel aux pays de l’AES

A Abidjan, Moussa Faki lance un appel aux pays de l’AES. © Présidence de Cote d'Ivoire

La 15ème Retraite de haut niveau sur la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique s’est ouverte, ce vendredi 25 octobre 2024, à Abidjan, en présence de Moussa Faki Mahamat qui a appelé les pays de l’AES à réintégrer la Cédéao.

Autour du thème « L’impact et la durabilité de la diplomatie préventive et de la méditation de l’UA », la retraite qui se tient du 25 au 26 octobre 2024, se veut un cadre permettant aux envoyés de l’Union africaine (UA), aux ambassadeurs et aux médiateurs de partager leurs expériences dans les domaines de la prévention des conflits, de la consolidation de la paix et du rétablissement de la paix.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a indiqué que la tenue de la retraite en Côte d‘Ivoire, « pays qui a traversé une période difficile », invite à capitaliser sur l’une de ses « vertus » qui est dialogue, pilier de toute diplomatie et de toutes les médiations.

Moussa Faki Mahamat a exprimé la solidarité de l’UA aux populations du Mali, du Burkina Faso et du Niger, en proie à la « barbarie » des terroristes et à l’extrémisme violent, invitant ces pays à « regagner » la CEDEAO.

Si des avancées « significatives » ont été réalisées en matière de diplomatie et de médiation en Afrique, le continent reste toutefois loin d’avoir « vaincu » les conflits qui continuent de sévir dans certaines zones, a dit Moussa Faki.

Le déficit de confiance entre les parties en conflit sont des « obstacles » qui se dressent à leur résolution. C’est pourquoi, il a invité les médiateurs à « s’armer » de leurs expériences et qualité pour plus d’efficacité.

« Vos aptitudes à vous engager avec les parties en conflit, à instaurer la confiance et à favoriser le dialogue sont essentielles. Faites jouer la plénitude de telles aptitudes avec ambition et dextérité », a-t-il déclaré.

Pour lui, il ne s’agit pas seulement de promouvoir des accords de solutions provisoires des conflits et tensions, mais au-delà, « de jeter les bases des constructions de systèmes politiques et juridiques pour des systèmes à la stabilité continue durable et régénératrice de justice, d’égalité, d’inclusion et de prospérité partagée »

Poursuivant, il a appelé au dépassement d’une diplomatie « réactive », à des approches « proactives » axées sur l’anticipation des crises avant qu’elles ne dégénèrent. Il préconise d’investir dans des systèmes d’alerte rapide et d’exploiter des données en temps réel bien avant que les conflits n’apparaissent.

L’inclusion étant un stimulateur des conflits, Moussa Faki a demandé d’impliquer tous les acteurs et catégories de la société dans les processus de médiation, mais surtout « d’amplifier » les voix des femmes et des jeunes.

Il a également recommandé la diplomatie économique et sociale comme « pilier central de nos efforts de construction de la paix et la consolidation de celle-ci », avant d’exprimer ses attentes d’obtenir des idées et de nouvelles stratégies qui émergeront des échanges.

Présidant la cérémonie, le vice-président ivoirien, Tiémoko Meyliet Koné, a fait observer que la retraite se tient dans un contexte marqué par la montée des conflits armés et les changements anticonstitutionnels de régime.

La rencontre a également lieu dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et d’expansion du terrorisme, qui menacent la paix, la sécurité, fragilisent les équilibres régionaux et perturbent l’économie mondiale ainsi que la sécurité alimentaire et énergétique internationale.

Face à ce constat, il est impératif selon lui, d’agir de manière collective et concertée. C’est pourquoi, dira-t-il, la Côte d’Ivoire soutient la détermination de la Commission de l’UA à « privilégier la diplomatie préventive et la médiation dans la résolution des conflits, afin d’empêcher que les différends et les tensions ne dégénèrent en affrontements ».

Pour le vice-président ivoirien, il appartient à chacun de favoriser une « gouvernance » qui respecte les voies démocratiques de tout changement de régime. Et, il est essentiel que l’UA s’approprie le « pacte de l’avenir » et le « pacte numérique mondial », afin de mieux prévenir les conflits du futur.

Source : Apanews

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