Le ministre de l’administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga s’est exprimé sur la tenue des élections en 2024. Pour lui, l’organisation des élections constitue le souhait ardent des autorités de la transition. Le patron de l’administration territoriale invite à ‘’éviter de présenter la prorogation d’une transition comme un épouvantail’’. Il estime que la victoire de Kidal est le fruit d’une prorogation et déclare que ‘’les prorogations s’imposent, malheureusement par les circonstances’’. Le ministre l’a fait savoir lors d’un passage télévisé sur le plateau de l’ORTM, vendredi 12 janvier.
A quand la fin du suspense ? La fumée blanche apparaîtra-t-elle pour la tenue de l’élection présidentielle en 2024 ? En tout cas, le ministre de l’administration territoriale ne rassure pas. Lors d’une émission de télé, Mali Kura Taassira de la chaîne nationale, le Colonel Abdoulaye Maïga a affirmé que ‘’les prorogations de la transition s’imposent par les circonstances’’ même s’il reconnaît qu’elle n’a jamais été l’objectif des autorités. Pour conforter son affirmation, le ministre demande ‘’d’éviter de présenter la prorogation d’une transition comme un épouvantail.
Le ministre Maïga a affirmé haut et fort que la reconquête de la ville stratégique de Kidal a été rendue possible grâce à la prorogation, ‘’ qu’on veuille ou non, quel qu’en soit les arguments de pour ou contre, Kidal est le fruit d’une prorogation. S’il n’y avait pas eu de prorogation, il n’aurait jamais eu, aujourd’hui, le contrôle de Kidal’’. Pour le retour à l’ordre constitutionnel sécurisé et apaisé, Abdoulaye Maiga note savoir faire la différence entre vitesse et précipitation, ‘’ c’est vrai qu’il faut aller vite et bien mais il ne faut pas se précipiter pour éviter le chaos et les tensions’’.
A la question du journaliste, Sékou Tangara d’Africable Télévision, sur le “léger report” annoncé par le gouvernement dans le communiqué N°60 du 25 septembre, M. Maigra rétorque, ‘’ si ça tenait qu’aux plus hautes autorités, le léger report aurait pu être demain mais il y a des circonstances et des défis, mentionnés dans le communiqué qu’il faut impérativement régler’’.
‘’Le gouvernement souhaite organiser l’élection le plus rapidement possible’’
Cependant, le chef de l’administration territoriale, persiste et signe que ‘’le souhait le plus ardent des autorités de la transition est d’organiser les élections le plus rapidement possible’’. Mais il reconnaît qu’il y a une différence entre le souhait et la réalité. Selon lui, le gouvernement s’attèle d’abord à résoudre les raisons qui ont motivé le ‘’léger report’’. Il assure que tous les moyens sont déployés pour faire face aux défis et aller à la présidentielle, ‘’nous allons faire de notre mieux. Nous allons travailler d’arrache-pied pour que le délai de la transition soit respecté’’. Il a, aussi, précisé que la prorogation de la transition n’a jamais été un objectif des autorités.
Pour manifester leur volonté de retourner à l’ordre constitutionnel, Abdoulaye Maiga argumente, ‘’ on ne peut pas adopter une nouvelle constitution et refuser d’aller vers le retour à l’ordre constitutionnel. L’adoption d’une nouvelle constitution annote le retour à l’ordre constitutionnel. La décision également d’organiser la présidentielle et laisser les autres élections au soin des nouvelles autorités élues indique à suffisance la volonté de retourner à l’ordre constitutionnel’’, a commenté le ministre.
Rappelons que le gouvernement avait annoncé le 25 septembre dernier, ‘’un léger report’’ de la tenue de l’élection présidentielle sans donner une date précise. A l’époque, trois arguments avaient été avancés pour justifier ce report à savoir : la relecture de la loi électorale, ‘’la prise d’otage’’ de base de données RAVEC et la prise en charge des résultats de la révision annuelle de la liste électorale par l’autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).
Adama Tembely/Malikonews.com
