« Nous exigeons une révision de la liste électorale en 2025, et idéalement en février », a-t-il ajouté, souhaitant que cette opération ait lieu annuellement.
Plus de 900.000 nouveaux électeurs ont été inscrits sur cette liste cette année, un chiffre inférieur à celui visé par la Commission électorale indépendante (CEI). En 2023, 8 millions de personnes ont voté aux élections locales, dans un pays de 29 millions d’habitants dont près de la moitié ont moins de 18 ans.
Plusieurs partis d’opposition ont souhaité un prolongement de la révision de la liste ou son renouvellement.
L’Ivoiro-Français Tidjane Thiam a fêté samedi son élection à la tête du PDCI il y a un an et en a profité pour esquisser quelques pas de danse. Ces derniers mois, il a multiplié les meetings politiques, notamment hors d’Abidjan, souhaitant être plus proche « du terrain », a-t-il dit.
Dans un discours d’une demi-heure, cet ancien ingénieur, ministre puis patron de banque, hors du pays pendant 20 ans, a vanté les différentes facettes de sa carrière et s’est projeté au pouvoir en octobre 2025, date de l’élection présidentielle.
Son parti, dans l’opposition depuis 1999, désignera officiellement son candidat lors d’une convention dont la date n’a pas encore été choisie.
« Son parcours nous inspire confiance », livre à l’AFP Charles Kouamé, étudiant et développeur web à Abidjan: « le fait qu’il soit ingénieur fait qu’il a la facilité de développer, de concevoir des idées », assure-t-il.
M. Thiam n’a pas détaillé de programme, mais a dit vouloir une croissance économique « qui profite à tous » et une « alternance politique dans la paix ».
La Côte d’Ivoire a vécu plusieurs crises liées à des élections, comme celle de 2010-2011 qui avait fait quelque 3.000 morts.
Le chef du PDCI a également insisté sur l’éducation, s’indignant notamment d’une baisse de la qualité de l’enseignement, du « niveau d’expression et d’écriture ».
Instituteur et coordinateur régional des enseignants à Aboisso, Dominique Yao Koffi, 42 ans, soutient Tidjane Thiam « parce qu’on veut un changement pour le pays ».
En outre, selon M. Thiam « l’inflation est intenable » et « les prix des denrées alimentaires augmentent », a-t-il indiqué sous les cris approbateurs de militants.
Plusieurs personnalités politiques de l’opposition, tel l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), pourtant inéligible, ont annoncé leur candidature à la présidentielle. L’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, n’a pas encore indiqué s’il comptait briguer un quatrième mandat.
Avec AFP