Le projet de résolution sur sa promotion a été adopté début décembre, par 160 voix pour, 2 contre et 6 abstentions, lors d’un vote du Conseil national de transition (CNT), dominé par le Mouvement patriotique du salut (MPS) au pouvoir.
Il a été « élevé à la dignité de maréchal pour services rendus à la nation et les nombreuses victoires militaires remportées à l’intérieur et à l’extérieur du pays », selon la résolution adoptée à trois semaines des élections législatives et locales, les premières depuis 2011.
Son père avait lui-même été élevé au rang de maréchal en 2020 à la suite d’une offensive victorieuse qu’il avait dirigée contre le groupe jihadiste Boko Haram dans la région du Lac Tchad. Ce militaire, habitué au commandement des opérations de terrain, a dirigé le Tchad pendant 30 ans, avant d’être tué au front par des rebelles en 2021.
Le fils, alors général, a pris le pouvoir avec l’appui d’une junte qui l’a proclamé « président du Conseil militaire de transition » puis « président de la transition » faisant fonction de chef de l’Etat, avant de modifier la Constitution et d’être légitimé par les urnes en mai dernier, lors d’un scrutin contesté.
Ce militaire de 40 ans a lui aussi lancé une offensive contre Boko Haram fin octobre, après l’attaque sanglante d’une garnison sur une île du lac Tchad.
Il a conduit « personnellement » les opérations aériennes et terrestres pendant une quinzaine de jours, avec des points réguliers diffusés sur le site Facebook de la présidence, le montrant en tenue militaire.
Après son départ, une quinzaine de militaires, dont des officiers haut-gradés, ont été tués dans un guet-apens des jihadistes. Après leurs funérailles, aucune information n’a été publiée sur les suites des opérations.
Depuis, le chef de l’Etat a décidé de suspendre les accords militaires qui liaient le Tchad et la France depuis la fin de la colonisation, en dénonçant des textes « obsolètes ».
Une première unité de 120 soldats français a quitté le Tchad vendredi midi, dix jours après le départ des Mirage 2000 stationnés par Paris dans ce pays désertique, le dernier du Sahel à abriter des forces françaises.
Avec AFP