Le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux, a déploré mercredi « la très forte baisse des ressources » prévue dans le budget du gouvernement pour 2025, qui « déformerait » ses activités déployées dans 150 pays.
« A un tel niveau, il ne s’agit pas d’une légère contraction. L’action de développement n’est pas un simple supplément d’âme. C’est une condition de notre prospérité. C’est une condition de notre sécurité. Elle prépare, elle complète, elle approfondit l’action diplomatique », a-t-il mis en avant.
Sur l’enveloppe totale actuelle allouée par l’Etat à la mission d’aide publique au développement de « 6 milliards d’euros, soumise à l’examen » des parlementaires dans le cadre du budget, l’AFD « en reçoit 2 », a précisé M. Rioux. « Ces 2 milliards d’euros de crédits budgétaires sont complétés par des ressources de marché (en empruntant sur les marchés, NDLR), nous atteignons 12 à 13 milliards d’euros de financement par an », a-t-il détaillé.
« Et si on ajoute les cofinancements », comme ceux de la Banque mondiale par exemple, « vous pouvez ajouter à peu près l’équivalent. Et donc avec 2 milliards d’euros, on fait 25 milliards de financements positifs, concrets. Pour 1 euro du contribuable, finalement, c’est 12 euros qui sont in fine investis par la capacité bancaire », a-t-il ajouté.
M. Rioux a rappelé que l’AFD comptait « près de 5.000 collaborateurs dont 2.500 sur terrain dans 150 pays et onze départements et territoires d’outre-mer ». « Nos interventions ont permis l’année dernière à 64 millions de personnes d’avoir un meilleur accès aux soins, à 14 millions de jeunes filles d’être scolarisées. Pour le climat, 40 milliards ont été engagés depuis 2017 », a-t-il notamment relevé.
Avec AFP