Le gouvernement guinéen a mis « sous observation » les principaux partis déjà grandement réduits à l’impuissance, et en a dissous 53 autres dans une grande entreprise de nettoyage politique, indique un document officiel consulté par l’AFP mardi.
Le ministère a dénombré 211 partis. Cinquante-trois sont dissous, 54 suspendus pendant trois mois, 67 mis « sous observation » pour trois mois pendant lesquels ils devront se mettre en conformité, faute de quoi ils seront suspendus. Trente-sept ne sont pas évalués.
Parmi les partis placés « sous observation » figurent les principaux partis, dans l’opposition au gouvernement : le Rassemblement du peuple de Guinée d’Alpha Condé, président civil renversé par les militaires, l’Union des forces démocratiques de Guinée et l’Union des forces républicaines. Les dirigeants de ces partis sont en exil.
Le rapport ne dit rien sur un retour des civils à la tête du pays malgré des ressources naturelles considérables, dirigé pendant des décennies par des régimes autoritaires.
Des personnalités du pouvoir ont ouvert la voie à une candidature du général Mamadi Doumbouya, à la tête du pays depuis son putsch de 2021, malgré sa promesse initiale de ne pas se présenter à une future présidentielle.
Avec AFP