Procès de l’avion présidentiel et des équipements militaires : début des débats de fond ce mercredi

L’ancienne ministre de l’économie et des finances, Bouaré Fily Sissoko. © Présidence du Mali

Le procès de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires a rouvert mardi 24 septembre à la cour d’appel de Bamako lors de la session spéciale de la cour d’assise consacrée aux crimes économiques. D’anciens ministres et des officiers maliens sont jugés dont Bouaré Fily Sissoko en détention depuis 3 ans, pour “détournements” en 2014 sous le régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Ce mercredi, les débats de fond vont commencer dans ce procès.

Renvoyé au mardi 24 septembre pour raisons de sécurité après l’attaque terroriste du mardi 17 septembre, le procès a effectivement repris hier avant d’être renvoyé au lendemain pour mieux préparer les débats de fond. La journée de mardi a été marquée par la présentation des accusés et d’une dizaine de témoins. Selon les récits de nos confrères de l’Essor, à l’ouverture des audiences, les conseils de Bouaré Fily Sissoko, ex-ministre de l’économie et des finances et du général Moustapha Drabo, ancien directeur du matériel des armées ont soulevé une première exception sur l’absence de certains témoins clés.

Il s’agit notamment de Sidiki Samaké, secrétaire général du ministère de la défense, Coumba Diarra, membre de la commission de réception des matériels de l’armée. Les avocats de la défense ont également exigé la présence d’autres témoins comme les anciens premiers ministres Moussa Mara et Oumar Tatam Ly. Pour les avocats, la présence de ceux-ci est capitale pour la tenue du procès. Mais contrairement à eux, le parquet juge que leur absence ne devrait pas entraver la tenue du procès.

Selon une source judiciaire de la Cour d’assise de Bamako “aujourd’hui mardi (24 septembre), c’était la journée des exceptions. Nous rentrons dans le vif demain. Le procès va durer, en principe, cinq jours”.

L’achat de l’avion présidentiel ainsi que de matériel militaire, tous deux sans appel d’offres, avaient valu en 2014 au Mali des sanctions des institutions financières, notamment le gel pendant six mois des décaissements du Fonds monétaire international – FMI. Poursuivis pour atteinte aux biens publics et soupçonnés d’escroquerie, faux et favoritisme, l’ex-premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, décédé en détention le 21 mars 2022, ministre de la défense au moment des faits, ainsi que Bouaré Fily Sissoko, avaient été placés en détention en 2021.

Adama Tembely/Malikonews.com

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