« Mon cher papa s’en est allé à jamais », a indiqué son fils et artiste Sidiki Diabaté sur Facebook. Il est décédé dans une clinique privée de la capitale Bamako, a déclaré à l’AFP un autre membre de sa famille, sans plus de détails.
Toumani Diabaté, né en 1965 à Bamako, est issu d’une famille de griots, des gardiens des traditions et détenteurs d’histoire orale. Il était réputé pour son art de la kora, un instrument à corde africain.
« L’immense Toumani Diabaté a tiré sa révérence. Ce soir, la kora est orpheline de son Maître », a réagi le journaliste malien Seydou Sissouma sur X.
Le chanteur sénégalais Youssou Ndour a salué « un virtuose de la kora, un arrangeur musical hors pair », sur X.
La diva malienne Oumou Sangaré affirme que « le monde de la musique perd aujourd’hui l’un de ses plus grands ambassadeurs », sur Facebook.
Pour elle, plus qu’un virtuose de la kora, Toumani Diabaté était « un pont entre nos traditions ancestrales et la modernité, un artiste qui a su porter la voix du Mali aux quatre coins du monde ».
Le chanteur malien Salif Keita a déploré sur les réseaux sociaux « la perte (du) trésor national » du Mali, un pays actuellement confronté au jihadisme et plongé depuis 2012 dans une grave crise aux multiples dimensions.
Toumani Diabaté a commencé à jouer « dès l’âge de cinq ans » dans l’entourage de sa famille de griots avant de rejoindre l’Ensemble instrumental du Mali, témoigne, sur Facebook, l’ambassadrice du Mali au Canada, Fatima Braoulé Meité.
Il a joué en compagnie de grandes stars maliennes dont Ballaké Sissoko, un autre grand joueur de la kora et Ali Farka Touré, autre grand nom de la musique de ce pays ouest-africain, a-t-elle ajouté.
Avec AFP