Me Mohamed Ali Bathily, avocat et ancien ministre de la justice a été placé sous mandat de dépôt, ce lundi 08 juillet, après avoir été interpellé le vendredi dans l’après-midi. Il avait été interpellé avec 10 autres leaders politiques emprisonnés pour avoir tenu une réunion politique, le 20 juin. Il avait été relâché en fonction de son statut d’avocat, nécessitant une procédure spéciale.
Jusque-là, Mohamed Ali Bathily avait echappé à la justice en raison de son statut d’avocat, nécessitant une procédure spéciale. Celle-ci a connu son épilogue, le 06 juillet, jour où il a été interpellé par la Brigade d’investigation judiciaire, et a passé le week-end en garde à vue dans les locaux de cette institution policière.
L’ancien ministre de la justice du président IBK, a comparu, ce lundi devant un juge du tribunal de grande instance de la commune 5, et a été placé sous mandat de dépôt dans l’affaire de réunion politique clandestine avec 10 autres leaders politiques qui sont déjà en détention. Ils sont notamment accusés de «tentative de déstabilisation, atteinte à la sûreté de l’État et troubles à l’ordre public.»
Tout a commencé le 20 juin, à Bacodjicoroni Aci dans la commune 5 de la capitale, chez le vice-président du parti Adema-Pasj, Moustapha Dicko, les onze responsables politiques ont été arrêtés pour avoir tenu une réunion politique clandestine. Alors que les autorités avaient mis en sourdine toutes les activités des partis politiques, depuis le mois d’avril 2024.
Après 72 heures de garde à vue à la Brigade d’investigation judiciaire, les dix personnalités restantes avaient comparu, le 24 juin, devant le procureur du tribunal de la commune 5, qui les avait placés sous mandat de dépôt.
Un an de prison ferme
Par ailleurs, Boubacar Karamoko Traoré, le leader d’une tendance du Mouvement de 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques – M5-RFP, un proche collaborateur du premier ministre Choguel Kokala Maïga, avait signé un mémorandum, fustigeant les officiers militaires du CNSP. Dans ce long mémorandum, dont le chef du gouvernement avait publiquement assumé le contenu, s’opposant, notamment à toute prolongation de la transition.
Placé sous mandat de dépôt en fin mai, et jugé le 1er juillet par le tribunal du pôle national spécialisé de lutte contre la cybercriminalité, son verdict est tombé, ce lundi 08 juillet. Le leader politique a été condamné à un an de prison ferme pour « atteinte au crédit de l’Etat », « outrage à magistrat » et « diffusion de propos mensonger de nature à perturber la paix publique»
Mohamed Camara / Malikonews.com