Le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) a exprimé lundi sa « consternation » face à la déclaration « vague » du Conseil de sécurité de l’ONU qui n’a pas réclamé clairement le retrait des troupes rwandaises de son territoire, selon une lettre vue par l’AFP.
Après le début d’une offensive du groupe armé M23 soutenu par des forces rwandaises dans l’est de la RDC, Kinshasa, soutenue par la France, avait réclamé une réunion d’urgence du Conseil qui a eu lieu dimanche.
« Mon gouvernement attendait légitimement une action immédiate et déterminée du Conseil », notamment « identifier clairement l’agresseur rwandais et le tenir responsable du carnage en cours » et « mettre fin à l’escalade », a écrit la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner dans ce courrier au Conseil.
« Plutôt qu’une telle action tant attendue au regard du regain de violence observé, mon gouvernement constate avec consternation que le Conseil de sécurité s’est plutôt contenté d’un simple communiqué vague et indécis », a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte, appelant le Conseil à « prendre pleinement ses responsabilités », elle a demandé une nouvelle réunion d’urgence qui a été programmée pour mardi, appelant le Conseil à prendre des sanctions contre Kigali.
Dans une déclaration publiée dimanche soir, le Conseil de sécurité a dénoncé le « mépris éhonté » de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC et réclamé le retrait « des forces extérieures » du pays, mais sans les nommer explicitement.
Il s’est contenté d’évoquer un rapport d’experts de l’ONU et une déclaration du secrétaire général Antonio Guterres qui a lui appelé les forces rwandaises à se retirer de RDC et à cesser leur soutien au M23.
Avec AFP