Il s’agit notamment de l’ancien ministre des Sports Dominique Marie André Nana (2021-2022), proche de l’ex-président.
« D’autres personnes pourraient être impliquées judiciairement », a affirmé le procureur.
En outre, le parquet a également été saisi « sur des faits de détournement de deniers publics, d’octroi d’avantages injustifiés et de blanchiment de capitaux contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé et cinq autres personnes », ses collaborateurs dont l’identité n’a pas été dévoilée, a déclaré Blaise Bazié.
M. Sakandé, « étant actuellement hors du territoire national pour des raisons prétendues de soins médicaux, les dispositions nécessaires sont en train d’être prises pour qu’il soit présenté au juge pour la suite de l’instruction », a-t-il précisé.
« Il leur est essentiellement reproché d’avoir, par des manœuvres, procédé à la conclusion de marchés publics par entente directe, (…) à des fins déguisées de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite », a-t-il poursuivi, ajoutant que « d’importants biens » leur ont été saisis dans plusieurs villes du pays.
Il est également reproché à M. Sakandé, lui aussi proche de l’ancien président Kaboré, « des faits de distribution injustifiée d’argent à des tiers sur les fonds alloués à l’institution », a ajouté le procureur.
Président de l’Assemblée nationale de 2017 à 2022, élu en septembre 2021 à la tête du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, ex-parti au pouvoir), Alassane Bala Sakandé était pressenti pour succéder à Roch Marc Christian Kaboré, qui entamait son deuxième quinquennat avant d’être renversé en janvier 2022.
Accusé de ne pas avoir su endiguer la violence jihadiste qui mine le Burkina Faso depuis 2015, M. Kaboré a été renversé par une junte militaire conduite par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
En septembre 2022, M. Damiba a été évincé lors d’un second putsch mené par le capitaine Ibrahim Traoré, toujours au pouvoir actuellement.
Avec AFP