15e session du comité exécutif national de l’agriculture : l’agriculture, au cœur du développement économique du Mali

Le Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga, a présidé ce jeudi 27 février 2025 la 15e session du comité exécutif national de l’agriculture (CENA), qui s’est tenue à la Primature. Cette réunion de grande envergure constitue un cadre stratégique d’orientation et de prise de décisions pour le secteur agricole, véritable pilier de l’économie nationale.

Cette session a permis d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations issues de la 14e session du CSA, tenue à Koulouba le 30 avril 2024. Elle a aussi permis de dresser le bilan de la campagne agricole 2024, consolidé et harmonisé, ainsi que de programmer la campagne 2025 et de faire les projections pour 2026 et 2027.

Pour la campagne agricole 2024, les performances enregistrées témoignent des avancées significatives du pays vers la souveraineté alimentaire. La production céréalière a atteint 11 010 851 tonnes ; la production de coton graine a été de 615 000 tonnes ; la production de viande rouge contrôlée a atteint 96 750 tonnes ; et celle du poisson de capture et d’aquaculture s’est élevée à 113 218 tonnes. Durant la même période, 41 068 999 têtes d’animaux ont été vaccinées, contre 41 853 539 têtes en 2023. Sur le plan budgétaire, l’État a alloué, pour la campagne agricole 2024-2025, un montant de 182 386 801 000 FCFA, contre 177 852 599 000 FCFA en 2023, soit une augmentation de 0,10 %.

Projections pour les campagnes agricoles à venir

Pour les campagnes 2026-2027, la projection de la production céréalière s’élève à 12 212 884 tonnes pour 2026 et 12 774 176 tonnes pour 2027. Concernant la production de coton, les prévisions sont de 691 000 tonnes pour 2026 et 698 000 tonnes pour 2027. Le coût global prévisionnel du plan de campagne agricole harmonisé et consolidé pour le secteur agricole en 2025 est estimé à 161 423 837 000 FCFA, contre 182 386 801 000 FCFA pour la campagne 2024, soit une diminution de 11,5 %.

“L’atteinte de ces résultats a été rendue possible grâce à l’engagement constant des exploitants agricoles, à la disponibilité des services techniques, ainsi qu’aux moyens financiers déployés par l’État et ses partenaires”, a souligné le Premier ministre. Il a ensuite insisté sur l’importance du contexte actuel, marqué par la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il a également présenté les conséquences des crues exceptionnelles qui ont causé la destruction des cultures sur 367 294 ha, soit 4,56 % des surfaces emblavées, impactant ainsi 101 160 exploitants agricoles. Les pertes de production sont estimées à 647 529 tonnes, toutes spéculations confondues.

Cette rencontre a été l’occasion pour le chef du gouvernement de faire part des actions concrètes envisagées, avec pour objectif l’aménagement de 2 000 000 ha, dont 1 500 000 ha pour les productions végétales et 500 000 ha pour le volet pastoral. Il a alors exhorté les acteurs du secteur à engager des réflexions pour la mise en œuvre effective de ces aménagements.

Lors des échanges avec les acteurs du secteur, les discussions ont principalement porté sur la problématique du foncier agricole, ainsi que sur la sécurisation et la préservation des terres agricoles. Il a également été question de la création d’un cadre de concertation entre la profession agricole et la recherche scientifique. Quant au secteur de l’élevage, il a été proposé d’élargir le champ du centre national d’insémination artificielle animale du Mali. Tout cela, dans le but de développer de véritables entreprises agricoles.

Avec CCRP

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