La dixième session ordinaire du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte (Apgmv) s’est tenue ce jeudi 26 juin, sous la présidence du Premier ministre le général Abdoulaye Maïga.
La session de Bamako permettra d’adopter les principaux documents de planification et de gestion de l’Agence. Les ministres procéderont à une évaluation du processus de recrutement du nouveau Secrétaire exécutif et examineront la nouvelle stratégie continentale de la Grande muraille verte, en conformité avec les orientations définies par l’Union africaine. Il sera également question des modalités de construction du futur siège de l’Agence à Nouakchott.
Cette rencontre servira également de cadre pour préparer dans les meilleures conditions la prochaine Conférence des chefs d’État et de gouvernement, prévue au Mali.
Au-delà de ses objectifs environnementaux, la Grande muraille verte, a rappelé le Premier ministre, incarne l’ambition collective des États membres de restaurer les écosystèmes dégradés, de renforcer la résilience des communautés rurales et de construire une économie verte inclusive dans l’espace sahélien. Elle contribue directement à la sécurité alimentaire en favorisant la régénération des sols, la gestion durable des ressources naturelles et la diversification des activités économiques.
Ce programme continental ouvre également la voie à la création d’écosystèmes économiques locaux autour des emplois verts, notamment au bénéfice des jeunes et des femmes. À travers ce chantier stratégique, l’Afrique sahélienne affirme sa capacité à bâtir un modèle de développement résilient, durable et ancré dans ses réalités.
Depuis sa création en 2010, l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte, dont la présidence est assurée par le Mali, incarne cette ambition collective à l’échelle du continent. Le projet vise à lutter durablement contre la désertification, la dégradation des terres et la pauvreté, à travers la création d’une ceinture végétale de 8 000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large, s’étendant du Sénégal à l’ouest jusqu’à Djibouti à l’est. Elle représente un véritable corridor écologique et socio-économique traversant onze pays africains, et constitue un modèle inspirant à l’échelle mondiale en matière de régénération écologique.
Avec CCRP