La direction générale de la santé et de l’hygiène publique a annoncé plus de 100 cas confirmé de dengue et 8 cas de Zika, à la date de ce dimanche 17 décembre, les zones les plus touchées par ces virus étant les régions de Koulikoro, Kayes, Sikasso, Mopti et le district de Bamako. Le pays compte actuellement plus de 700 cas de dengue et 20 cas de zika avec 30 décès dus à la dengue, alors que les spécialistes de la direction de la santé insistent sur le respect strict des consignes de protection.
Il n’y a pas eu de cas de décès dus au Zika, selon les statistiques de la direction de la santé, toutefois le virus compte 20 cas de contamination, qui sont repartis entre Bamako et Koulikoro, les deux foyers de contamination. Quant à la dengue, à la date d’aujourd’hui, la direction de la santé a dénombré plus de 700 cas, avec 30 décès, et plus de 100 cas confirmés, à la date de dimanche, pourtant aucun décès n’a été signalé parmi ces cas confirmés.
« La prise en charge reste toujours la même, (…), sinon il n’y a pas de traitement spécifique pour ces deux maladies, dengue et Zika », affirme Yacouba Koné, responsable de la surveillance épidémiologique à la direction de la santé.
A Mopti, les autorités sanitaires restent actives pour lutter contre la dengue. Elles rassurent que tous les districts sanitaires sont à pied d’œuvre pour sensibiliser et informer la population. Le docteur Bakary Konimba Traoré, chargé de la surveillance épidémiologique à la direction régionale de la santé de Mopti, a indiqué sur les ondes de Studio Tamani qu’à la date d’aujourd’hui (ndlr, mardi 19 décembre) la région compte 38 cas avec 1 décès et aucun cas confirmé au virus zika, et des guérisons signalées.
Virus dengue-zika
La dengue est une maladie virale causée par un virus appartenant à la famille des flaviviridae. Elle est provoquée par un arbovirus transmis par les moustiques Aedes. Il existe 4 types d’arbovirus responsables de la dengue, sérologiquement différents, mais étroitement apparentés : virus de la dengue (VDEN) 1, 2, 3 et 4. C’est une maladie grave, de type grippal, qui touche les nourrissons, les enfants en bas âge et les adultes, l’issue est rarement fatale.
Toutefois, la dengue hémorragique est une complication potentiellement mortelle. Il n’existe pas de traitement spécifique pour les patients. Dans les cas graves, le traitement est en général symptomatique. En Afrique, les épidémies de dengue sont le plus souvent liées à la forme classique de la maladie causée par les VDEN1 et VDEN2 avec une mortalité réduite.
Pour le Zika, dans une très grande majorité des cas, la maladie provoque peu de symptômes ou même l’absence de symptômes. L’évolution est le plus souvent rapidement favorable avec une guérison spontanée en 2 à 7 jours. Lorsque des symptômes apparaissent, ils sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique. Le Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds. La fièvre apparaît peu élevée et transitoire, précise cette analyse sanitaire.
Le Mali fait face depuis presque deux mois maintenant à une multiplication des cas de dengue dans certaines régions du pays, les communes 5 et 6 de Bamako sont désignées par les autorités sanitaires comme principal foyer de contamination. Une situation sur le point d’empirer avec l’apparition du virus Zika, avec 20 cas positifs à la date d’aujourd’hui, dont les principaux foyers sont le district de Bamako et la région de Koulikoro. Les responsables sanitaires continuent d’insister sur le respect strict des consignes de protection.
Mohamed Camara / Malikonews.com
