Le ministre des affaires étrangères a animé, ce 02 juin, un panel lors de la 3ème édition du Salon des médias, sur le thème « AES, quel avenir pour ses États membres ? ». Durant son intervention sur ce thème, le diplomate a fait par part de son souhait d’un changement de narratif dans les médias, « le changement de narratif signifie qu’il faut qu’on se réapproprie notre propre histoire et que nous la contions »
Le thème de la 3ème édition du Salon des médias du Mali, tenu à Bamako, du 31 mai au 02 juin, était, “la professionnalisation des médias.” Cette édition était placée sous la présidence du président de la transition, le colonel Assimi Goita.
Selon Issa Kaba Sidibé, président de la commission d’organisation du salon, « l’objectif principal du salon des médias, est de vendre l’image de notre pays »
Dans le programme concocté par les organisateurs, le chef de la diplomatie, Abdoulaye. Diop, était programmé, ce dimanche pour parler de l’Alliance des Etats du Sahel – AES dans un panel spécial.
Il a présenté aux participants « l’impact de l’information sur l’action du Mali et de l’AES ». Avant d’assumer la croisade informationnelle menée par l’AES contre le « narratif imposé » véhiculé par « les médias étrangers ».
« Malgré sa formation de militaire qui aurait pu le faire pencher vers un certain mutisme, le président Assimi Goïta comprend la nécessité, dans le combat que notre pays mène, de mettre l’information et la communication au cœur de notre action, en premier lieu l’information des maliens et des maliennes » a affirmé le ministre Diop. Tout en indiquant qu’il est important que les maliens soient informés par des sources de leurs pays plutôt que par des moyens « extérieurs ».
Le diplomate a également fait part, durant les discussions de son désir de changement de narratif, « le narratif que nous avons aujourd’hui nous est imposé par des médias étrangers. Des millions sont investis pour nous faire comprendre qui nous sommes. Pour que le Mali comprenne le Burkina Faso, il faut qu’ils lisent RFI et France 24. […] Le changement de narratif signifie qu’il faut qu’on se réapproprie notre propre histoire et que nous la contions. […] Aujourd’hui, ce sont d’autres personnes qui content l’histoire »
Le ministre Diop a également fait des rappels sur la synthèse du panel qu’il a coanimé le 24 mai 2024 à Kigali sur : « Insécurité en Afrique : racines, implications et voie à suivre », à l’occasion du Symposium annuel sur la sécurité nationale. Un lieu où il avait notamment évoqué la nécessité encore du changement de narratif.
Mohamed Camara / Malikonews.com