Sahel : Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sous la menace d’une sanction financière de l’Algérie

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Crédit photo Facebook A. Tebboune

L’Algérie a annoncé la fermeture de ses comptes de prêt à plusieurs gouvernements étrangers, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, après leur adhésion à l’initiative atlantique lancée par le roi Mohammed VI du Maroc lors de la réunion de Marrakech tenue le 23 décembre dernier. L’information a été annoncée dans la dernière édition du journal officiel algérien en date du 31 décembre 2023, rapportent des médias algériens.

A l’initiative du roi du Maroc, les pays du sahel ont manifesté leur adhésion à l’”initiative océan Atlantique ». Une initiative qui marque un changement géopolitique significatif. Face à ce changement des Etats du Sahel, l’Algérie a annoncé que les comptes de prêt accordés à des gouvernements étrangers, sont clôturés et leurs soldes versés au compte de résultats du trésor. Sur la liste des pays concernés, il y a notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pays de l’Alliance des Etats du Sahel. Des Etats qui ont adhéré, lors de la réunion de Marrakech du 23 décembre dernier, à l’initiative lancée par le roi Mohammed VI visant à faciliter l’accès aux pays du Sahel à l’océan Atlantique.

Selon des médias algériens, ‘’ cette décision de l’Algérie rappelle la réduction de moitié des aides annuelles, évaluées à 80 millions de dollars, destinées à la Mauritanie, le Niger, le Mali et le Burkina Faso en décembre 2014. À l’époque, ces pays avaient quitté la Coordination de Tamanrasset, créée par Alger en 2010 pour lutter contre le terrorisme dans la région, préférant rejoindre le G5 Sahel initié par la France’’. 

L’initiative à l’océan Atlantique

L’initiative découle d’un vœu royal exprimé le 6 novembre 2023 à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche verte. Le roi Mohammed VI du Maroc a proposé le lancement d’une initiative internationale favorisant l’accès des États du Sahel à l’océan Atlantique. Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger, du Burkina Faso ont qualifié à l’époque, l’initiative royale de ‘’louable et de très importante’’.

Le ministre marocain des Affaires étrangères avait indiqué que ‘’l’initiative royale est le prolongement de l’attention particulière qu’accorde le roi à la région de Sahel’’,

Les chefs de la diplomatie de ces trois pays du sahel ont estimé que le Maroc ‘’a toujours été un partenaire de cette région et que cette initiative va désenclaver ces trois pays ».

Il faut rappeler également que la tension est montée d’un cran entre le Mali et l’Algérie après l’adhésion du pays dans cette initiative. Selon le camerounais, Franklin Nyamsi ‘’l’Algérie, manifestement voit d’un mauvais œil la naissance d’une grande puissance d’Afrique noire (AES) à sa frontière sud’’. Pour lui, ‘’l’AES, a, aujourd’hui une potentielle supérieure à l’Algérie’’.

Adama Tembely/ Malikonews.com

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