La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé d’accorder près 2 millions de dollars américains soit plus d’un milliard deux cent millions (1.200.000.000) de franc CFA à chaque Etat membre de l’AES. Un montant destiné à financer la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. L’annonce a été faite par le président de la commission de l’organisation sous-régionale.
Ironie du sort. Au moment où les observateurs prédisent un bras de fer entre la CEDEAO et l’AES. C’est le moment qu’à choisi la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour venir au chevet de l’Alliance des Etats du Sahel.
Après avoir infligé une batterie de sanctions au Mali, au Burkina Faso et au Niger, au lendemain de leurs putschs, la CEDEAO décide de venir en aide à ces trois pays. Elle annonce un soutien financier de 1,9 millions de dollars à chacun des pays membre de l’Alliance des Etats du Sahel pour appuyer l’effort de guerre dans la lutte contre le terrorisme dans la zone de Liptako Gourma. L’Alliance des Etats du Sahel est née en réactions aux sanctions qualifiée de « illégale, illégitime et injuste » de la CEDEAO
Cette contribution a été annoncée par le diplomate gambien, Oumar Aliu Touray, président de la commission de l’organisation lors de la présentation de son rapport général sur l’état de l’organisation sous-régionale devant le parlement de la CEDEAO, révèle l’agence nigérienne de presse (ANP).
Le Burkina Faso va recevoir 2,9 millions de dollars soit un million supplémentaire en raison du nombre élevé de ses déplacés internes.
Dans son discours, M. Touray a tenu à réaffirmer l’engagement de la conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO à « soutenir les pays en transition, à lutter contre le terrorisme ». Selon l’agence nigérienne de presse, il a également appelé « à l’unité dans le traitement de ces questions urgentes ».
Cette décision intervient à quelques jours du prochain sommet de la CEDEAO, fixé au 10 décembre à Abuja au Nigéria. Selon les informations, ce sommet sera décisif pour l’avenir des Etats membres de l’AES.
A.M. Tembely