Réunion des ministres de l’AES : l’architecture institutionnelle de l’Alliance validée à Ouagadougou

Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l'administration territoriale et chef de la délégation malienne. Crédit photo : Min des affaires étrangères

En marge de leur rencontre en cours au Burkina Faso, les ministres des pays de l’Alliance des États du Sahel ont validé l’architecture juridico-institutionnelle pour l’opérationnalisation de l’organisation en vue du prochain Sommet des Chefs d’État. La réunion a adopté les propositions et recommandations présentées dans le relevé de conclusions signé à Bamako en décembre dernier. L’architecture institutionnelle envisagée comprend plusieurs points notamment des sessions des sommets des chefs d’État.

L’AES, chantre de la souveraineté retrouvée se dote des moyens de sa politique. Ses ministres ont validé à Ouagadougou au Burkina Faso l’architecture institutionnelle pour l’opérationnalisation de l’Alliance. C’est une architecture institutionnelle qui envisage d’entreprendre des démarches comme des sessions des sommets des chefs d’État, des sessions du conseil des ministres et des sessions des représentants des parlements. Le prochain sommet des chefs d’État dont la date n’a pas fait objet de communiqué se penchera sur la question de l’autorité du Liptako Gourma. Enfin la réunion a adopté toutes les propositions et les recommandations du relevé de conclusions fait à Bamako en fin d’année 2023, présentées par Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso

Des actions d’envergures

Les ministres réunis actuellement dans la capitale burkinabè ont également entrepris des actions d’envergure notamment l’adoption du projet de charte de référence graphique de l’Alliance des États du Sahel. Ils ont approuvé des actions urgentes pour son appropriation par les populations. Plusieurs recommandations ont été faites à l’issue de cette réunion, telles que l’élaboration de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel, l’accélération de l’élaboration de la charte graphique de l’Alliance, et la mise en place d’un cadre de concertation pour gérer les implications du retrait de la CEDEAO.

Selon nos informations, aucun changement n’a été jugé nécessaire pour la charte de la future confédération, mais les ministres ont convenu que le traité portant création de la confédération en prendrait acte, suite au retrait de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO. A la suite d’une motion de remerciement adressée au président de la transition, le capitaine Ibrahima Traoré, les ministres ont exprimé leur solidarité au Niger et ‘’exigé la restitution sans délai des avoirs confisqués par l’UEMOA’’.

Signalons que cette réunion était présidée par les chefs de délégation des trois pays, à savoir le général de brigade Kassoum Coulibaly, ministre de la défense du Burkina Faso, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’administration territoriale du Mali et le général de corps d’armée, Salifou Modi, ministre de la défense du Niger. Le Mali est représenté par une forte délégation de six ministres, du président de la commission des affaires étrangères du CNT, ainsi que de plusieurs hauts fonctionnaires.

Adama Tembely/ ©️ Malikonews.com

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