Le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou a rencontré le vendredi 2 février, les responsables de l’association professionnelle des Banques et Etablissements financiers du Mali (APBEF). Cette rencontre était mise à profit pour échanger sur la gestion des éventuels impacts sur le secteur bancaire après le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette rencontre était plus qu’un simple tête à tête. Le cadre était propice pour éclairer les directeurs des Banques et Établissements financiers du Mali sur les raisons qui ont motivé le retrait du Mali de la CEDEAO. Selon les informations données par le ministère de l’économie, le chef du département a d’emblée indiqué que ce retrait de l’organisation sous régionale est une question de survie pour les États de l’AES. Raison évoquée par le ministre : ‘’dysfonctionnements organisationnels et manquements graves au respect des textes et de l’esprit de l’organisation qui risquent de causer sa perte’’.
Alousseni Sanou a expliqué aux patrons des institutions financières que ce retrait constitue une opportunité pour ‘’développer une stratégie endogène de croissance de notre économie en lien avec les pays de l’AES à savoir le Niger et le Burkina Faso’’. Pour lui, ce retrait offre de nouvelles opportunités, notamment les facteurs de production : population, ressources naturelles (eau, soleil, terre, faune, flore) et les ressources minérales permettant de se concentrer sur des politiques économiques endogènes.
Le ministre a également évoqué la vision commune de réaliser des projets en matière d’énergie, de transports, de développement rural, de technologie de l’information, de la communication et des finances. ‘’ Les retombées des différentes réformes assureront les ressources de financement pour tous les secteurs vitaux au-delà des avancées certaines en matière de coopération bilatérales et multilatérales’’ souligne le ministère.
A la préoccupation des banquiers, quant à la libre circulation des biens et des personnes, M. Sanou a indiqué que ‘’la libre circulation des biens et des personnes au sein de l’UEMOA reste d’actualité, y compris les pays de l’AES avec lesquels le Mali assure l’essentiel de ses importations’’. Enfin, il a fait mention de la mise en place d’un cadre de concertation avant de les rassurer de l’accompagnement de l’Etat.
Selon les explications du ministère, les dirigeants des Banques et des Établissements Financiers ont salué l’initiative et ont exprimé leur accompagnement au gouvernement.
Adama Temebly/©️ Malikonews.com