RDC : L’ONU très préoccupée par les discours de haine

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk. Crédit photo Facebook Volker Türk.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit « très préoccupé » dimanche par les discours de haine à caractère ethnique et l’incitation à la violence en République démocratique du Congo, dans un communiqué diffusé à Genève. »Je suis très préoccupé par la montée des discours de haine à caractère ethnique et de l’incitation à la violence en République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que dans les régions du Kasaï et du Katanga, après les élections générales du mois dernier », écrit Volker Türk.

« Les discours haineux, déshumanisants et incitatifs sont odieux et ne peuvent qu’aggraver les tensions et la violence en RDC elle-même, tout en mettant en danger la sécurité régionale », a-t-il souligné.

Il estime que malgré certains efforts fait par « certaines autorités » pour lutter contre ces discours et violences, « des actions plus fermes sont nécessaires. »

Il appelle les autorités à enquêter « de manière approfondie et transparente sur tous les signalements de discours de haine et d’incitation à la violence et à demander des comptes aux responsables. »

Deux semaines après le scrutin, seul le résultat de l’élection présidentielle a été annoncé jusqu’à présent. Félix Tshisekedi a été réélu avec 73% des voix, selon un décompte provisoire qui doit être confirmé ce mois-ci par la Cour constitutionnelle pour devenir définitif.

Les leaders de l’opposition ont rejeté ce résultat, dénonçant de nombreuses irrégularités et ont demandé l’annulation de ce « simulacre d’élections » ainsi que l’organisation de nouveaux scrutins.

Les Eglises catholique et protestante, qui avaient déployé leurs propres observateurs électoraux, ont indiqué avoir « documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits », sans pour autant déclarer les élections frauduleuses.

Des tensions post-électorales sont redoutées dans ce pays à l’histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol très riche en minerais, mais ont la population est majoritairement pauvre.

Avec AFP

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