Procès de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires : Bouaré Fily Sissoko rejette les accusations

Image de l’avion présidentiel. © DR

Rouvert mardi dernier, le procès de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, bat son plein à la cour à la cour d’appel de Bamako dans le cadre de la session spéciale de la cour d’assises sur les crimes économiques. L’ancien ministre de l’économie et des finances, Bouaré Fily Bouaré a comparu devant le tribunal pour répondre des chefs d’accusation de “faux en écriture, usage de faux, atteinte aux biens publics, corruption, trafic d’influence et favoritisme. A la barre, celle qui est en détention depuis 3 ans dans le cadre de la même affaire ne reconnaît pas les faits.  

Elle “rejette formellement” les faits dans son entièreté. Bouaré Fily Sissoko réfute toute implication dans cette affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires en 2014 sous l’ancien président feu Ibrahim Boubacar Keita. L’ancienne patronne de l’hôtel des finances a déclaré à la barre devant le tribunal de la cour d’assises consacrée aux crimes économiques qu’elle a été mise devant les faits accomplis, rapporte l’Essor. Elle a expliqué avoir piloté le dossier comptablement parlant en toute bonne foi.

A l’entame des débats de fond mercredi dans ce long feuilleton judiciaire, Fily Sissoko, accusée pour “faux en écriture, usage de faux, atteinte aux biens publics, corruption, trafic d’influence et favoritisme” a insisté que l’avion présidentiel dont il est question a coûté 18,5 milliards de Francs CFA au lieu de 21 milliards annoncés par le président de la cour sur la base des pièces du trésor public. Elle a également ajouté qu’elle souhaite surtout que la vérité éclate au grand jour pour laver son “honneur et préserver sa dignité”.

Fily Sissoko a indiqué à l’audience n’avoir été impliquée qu’au moment du paiement des sommes où sa signature était requise, “j’ai été mise devant les faits accomplis en ce sens que les contrats d’acquisition me sont parvenus signés du ministre de la défense Soumeylou Boubeye Maïga avec la lettre d’intention d’achat à l’appui”. L’ex-ministre a précisé que la procédure d’achat était gérée par le premier ministre d’alors Oumar Tatam Ly, le ministre chargé de la défense, Soumeylou Boubeye Maïga, et Madani Touré à l’époque des faits chargé du Budget.

Violation de procédure de passation des marchés

À la question de violation de la loi de passation des marchés publics, l’accusée Fily Sissoko explique, selon le journal que l’acquisition sortait du champ d’application de ces textes d’où la dérogation spéciale, “en aucun moment, je ne ferais d’entourloupe avec le denier public parce que c’est l’argent de celui qui n’a même pas de quoi à manger”. Durant plus de 4 heures de débats avec les juges, l’ancienne ministre est restée sur sa position réfutant les accusations et clamant son innocence.

Par ailleurs, sur la nécessité de l’achat de cet appareil, Madame Bouaré souligne que la location d’avion lors des multiples déplacements du président IBK coûtait mensuellement 330 millions de Fcfa.

Adama Tembely/Malikonews.com

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