A l’occasion du premier anniversaire de l’Alliance des Etats du Sahel – AES, son président en exercice, le colonel Assimi Goïta, a fait une allocution télévisée, ce 15 septembre, lors de laquelle, il a annoncé certaines réalisations à venir au sein de la confédération.
Le président Goïta a rappelé dans son discours que « le 16 septembre 2023, nous avons adopté la charte de Liptako-Gourma, donnant naissance à l’Alliance des Etats du Sahel ». Selon lui, « cet acte fondateur marque une nouvelle ère géopolitique dans la région, instaurant un mécanisme de défense collective et d’assistance mutuelle afin de combattre le terrorisme sous toutes ses formes »
Le chef de l’Etat malien qui préside l’alliance, a déclaré durant son allocution d’une dizaine de minutes que « grâce à cette alliance stratégique, nos forces de défense et de sécurité enregistrent d’importantes victoires sur le terrain. Affaiblissant considérablement les groupes armés terroristes »
Il a en outre, indiqué qu’en plus de la sécurité, la confédération se fonde sur deux autres piliers que sont la diplomatie et le développement. Ainsi, le président Assimi Goita a notamment expliqué que l’AES reste ainsi ouverte à tous les partenariats avec les pays de la sous-région dans le strict respect de la souveraineté de chaque pays et du principe de non-ingérence.
« Dans les jours qui viennent, un nouveau passeport biométrique de l’AES sera mis en circulation, avec pour objectif d’harmoniser les titres de voyages dans notre espace commun », a annoncé le colonel Goïta. Poursuivant que, « nous travaillerons pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports, réseaux de communication et des technologies de l’information »
Les travaux des chefs de la diplomatie à Bamako
Par ailleurs, les travaux de la première réunion des ministres des affaires étrangères de la Confédération des Etats du Sahel (AES), ont démarré ce lundi 16 septembre 2024 à Bamako, sous la présidence du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.
Cette rencontre ministérielle qui a coïncidé avec le premier anniversaire de la signature de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’alliance, a enregistré la participation effective des ministres des affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Jean Marie Traoré, et celui du Niger, Bakary Yaou Sangaré.
Les trois chefs de la diplomatie ont lors de la cérémonie d’ouverture, conjointement salué « le leadership éclairé de leurs chefs d’État qui ont placé au cœur de leur vision commune la satisfaction des aspirations profondes de leurs peuples frères. »
« La création de la Confédération des États du Sahel, le 06 juillet 2024 à Niamey, constitue, à cet égard, un engagement résolu et panafricain des plus hautes autorités des trois pays pour l’atteinte de leur objectif d’intégration socio-économique et de prospérité partagée dans l’espace AES », ont-ils indiqué.
Dans cette perspective, les ministres ont réitéré leur engagement à prendre toutes les dispositions et mesures utiles pour la mise en œuvre des décisions et conclusions du sommet de Niamey, et réaffirmé « la portée symbolique et politique de cette évolution majeure dans le parcours des trois pays vers une intégration continue pour, à terme, parvenir à une Fédération réunissant le Burkina, le Mali et le Niger».
Les trois ministres ont également saisi cette occasion « pour condamner fermement l’intervention, désormais assumée de certains sponsors étatiques étrangers qui abritent, entretiennent et soutiennent les coalitions terroristes. » A ce titre, ils ont dénoncé avec force « le soutien actif et publiquement revendiqué de l’Ukraine aux groupes terroristes qui ont attaqué la localité de Tinzaouatène au Mali. »
Selon le ministère malien des affaires étrangères, « un agenda bien chargé attend les ministres au cours de cette journée qui leur permettra, entre autres, d’examiner l’avant-projet de Règlement intérieur des sessions confédérales du Conseil des ministres, le projet de Protocole additionnel au Traité portant création de la Confédération des États du Sahel, relatif à la coordination de l’action diplomatique ainsi que l’actualisation de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel. »
Mohamed Camara / Malikonews.com
