Nord du Mali, revoici l’Algérie !

Ahmed Attaf, ministre algérien des affaires etrangères. DR

Depuis la reprise de la ville de Kidal, par l’armée malienne, le 14 novembre dernier, face aux groupes armés signataires de l’accord d’Alger, en 2015, le parrain dudit accord avait observé un silence radio. Ce silence est rompu depuis hier, mercredi 13 novembre.

C’est en effet par un communiqué officiel du ministère algérien des affaires étrangères, que la diplomatie du pays fait son come-back dans le dossier malien. Après avoir fait part, à l’ONU et à son secrétaire général, de sa « reconnaissance pour sa contribution et le soutien précieux qu’ils ont apportés à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et à la promotion de la paix et de la stabilité dans ce pays frère et voisin », Alger invite « les parties maliennes en conflit à reprendre le dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise dans le pays »

Cérémonie de « descente » définitive du drapeau onusien

Cette sortie de la diplomatie algérienne intervient quelques jours après la cérémonie de « descente » définitive du drapeau onusien, le 11 décembre, à Bamako, mettant officiellement fin à la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies au Mali – Minusma.

Accord d’Alger

Dans son communiqué, la diplomatie Algérienne réitère sa « ferme conviction » que l’Accord d’Alger demeure « le cadre idoine pour la résolution de la crise au Mali et pour la préservation, par des moyens pacifiques, de l’intégrité territoriale du Mali, de sa souveraineté et de son unité nationale ».

Présence, dans la capitale Algérienne, de responsables des mouvements armés

Ce retour du grand voisin Algérien dans le dossier malien arrive à un moment où certaines sources signalent, depuis au moins 48H, une présence, dans la capitale algérienne, de responsables des mouvements armés signataires de l’accord d’Alger. Mais également, à un moment ou des membres de la communauté amazigh Marocaine, selon la presse du royaume chérifien, tenteraient de pousser Rabah à s’impliquer dans la résolution du même conflit. Ce qu’Alger pourrait prendre pour une provocation.

Y. T

Auteur/Autrice

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