Une vingtaine de personnes civiles a été tuée dans une attaque de “bandits armés” le lundi 20 mai dans le village de Djambala près de la frontière malienne, situé dans la région de Tillabéri au sud-est du pays à 100 km de la capitale, Niamey. Parmi les victimes figurent des femmes et des enfants, selon des informations diffusées sur les réseaux sociaux. Le colonel-major Abdramane Amadou, porte-parole du gouvernement a été dépêché sur place afin “d’aller témoigner toute la compassion du peuple nigérien”, a indiqué la voix du Sahel, la radio publique du pays.
“La région de Tillabéri (…) a été endeuillée suite à une attaque perpétrée par des bandits armés le lundi 20 mai 2024, une attaque ayant malheureusement causé la perte d’une vingtaine de personnes”, c’est en ces termes que la radio nationale, la voix du Sahel a annoncé la nouvelle de cette attaque perpétrée le lundi 20 mai dans un village près du Mali. Sans donner de précisions sur les circonstances du massacre, la radio indique qu’il est survenu dans le village de Djambala, sur la route nationale numéro 1-RN1, à une trentaine de kilomètres de Tillabéri.
Cette attaque qualifiée de barbare a essentiellement ciblé des femmes et des enfants selon les informations des témoins relayées sur les réseaux sociaux. La radio nationale nigérienne a ajouté que “face à cette situation inhumaine et indigne le chef de l’État, Abdourahamane Tiani, a instruit le ministre de la jeunesse, porte-parole du gouvernement, le colonel-major Abdramane Amadou d’aller témoigner toute la compassion du peuple nigérien et présenter les condoléances aux familles des victimes”. Elle poursuit que ce dernier “s’est recueilli sur les tombes” et “une fatiah (prière) a été dite pour le repos des âmes des disparus”.
Rappelons que le même jour, sept soldats nigériens sont morts dans une attaque à Boni près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso, selon le gouvernement, qui précise que ses forces ont en riposte tué “plusieurs dizaines” de terroristes. En outre 22 civils ont été tués dans un village de la même région de Tillabéri en fin janvier dernier.
La région de Tillabéri, située dans la zone dite “des trois frontières” entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali est la cible d’actions sanglantes des groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique au grand Sahara depuis près de dix ans. Depuis 2017, la région est placée sous état d’urgence.
Adama Tembely/Malikonews.com