Créée en 2007, la SOMINA a débuté l’extraction de l’uranium en 2011 à Azelik, à 200 km au sud-ouest de la ville minière d’Arlit, où la compagnie française Orano (ex-Areva) exerce depuis une cinquantaine d’années. Mais elle avait suspendu ses activités trois ans plus tard à cause de la chute des cours mondiaux du « yellow cake ».
Le cours de la livre d’uranium navigue entre 90 et 100 dollars depuis le début de l’année, cinq fois plus qu’en 2016, où elle avait atteint son point le plus bas. Une escalade des cours qui s’explique tant par le rebond de la demande en énergie nucléaire que par les tensions géopolitiques internationales.
Dans la perspective de cette reprise, le colonel Ousmane Abarchi, le ministre nigérien des Mines, récemment nommé par le régime militaire au pouvoir à Niamey, a visité samedi les installations d’Azelik où il s’est entretenu avec les responsables chinois.
Le ministre a visité la mine et s’est assuré que « les mesures de protection contre des risques de contamination radioactive » sont prises, indique la télévision nigérienne.
En juin 2023, le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) avaient signé un protocole d’accord pour la reprise des activités de la SOMINA.
Quatrième producteur d’uranium au monde, le Niger demeure parmi les pays les plus pauvres de la planète.
Le régime militaire qui a pris le pouvoir en juillet 2023 à Niamey a fait de la souveraineté, notamment dans l’exploitation des matières premières, une de ses priorités.
La compagnie canadienne Global Atomic Corporation a lancé en 2022 l’exploitation d’uranium à Dasa, située à 105 km au sud d’Arlit, pour laquelle quelque 121 milliards de FCFA (184,4 millions d’euros) seront investis, selon le ministère nigérien des Mines.
Début mai, des mines d’or, exploitées par une société chinoise dans la même région d’Agadez, ont été temporairement fermées après la mort de plusieurs dizaines d’animaux ayant bu des eaux rejetées par les puits d’exploitation, selon les autorités et des habitants.
Avec AFP