Vingt trois militaires nigériens ont été tués dans « une embuscade » tendue par « des terroristes » lors d’une « opération de ratissage » de l’armée dans l’ouest du Niger, a annoncé jeudi soir le ministère nigérien de la Défense. L’attaque a eu lieu dans la région de Tillabéri, située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso et connue pour être un repaire des jihadistes sahéliens.
L’armée y a mené de mardi à mercredi une « opération de ratissage » mais « au cours de leur désengagement », une unité a été prise dans « une embuscade complexe » au cours de laquelle 23 soldats ont été tués et « une trentaine de terroristes neutralisés », selon le ministère.
L’opération avait pour « objectif de rassurer les populations victimes des exactions des groupes armés terroristes: assassinats extorsion de fonds, vols de bétail… », ajoute-t-il.
« Plus d’une centaine de terroristes à bord de véhicules et de motos » ont attaqué une unité de l’armée entre les localités de Teguey et Bankilaré à l’aide de « bombes artisanales et de véhicules kamikazes », précise le communiqué.
« Malgré la riposte énergique, nous déplorons 23 valeureux militaires tombés sur le champ d’honneur et 17 blessés », ajoute-t-il.
La région de Tillabéri est un repaire des jihadistes sahéliens, dont ceux de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et d’Al Qaïda. Depuis des années, cette partie du Niger est régulièrement visée par les assauts de ces groupes armés malgré le déploiement massif de forces anti-jihadistes.
Avec AFP