Suite à la réception d’une obligation de quitter le territoire français – Oqtf, Moussa Sacko, d’origine malienne, habitant montreuillois, et âgé de 26 ans, après des tentatives d’expulsion, a finalement quitté la France, le 02 juillet, à bord d’un avion de la compagnie aérienne Corsair.
Il est arrivé à Bamako, la capitale malienne, ville que Moussa Sacko avait quitté depuis son enfance, le 02 juillet. Il a été accueilli par l’Association malienne des expulsés – AME, « j’attends de l’AME qu’elle puisse m’aider dans tous leurs champs d’actions et de toutes les façons possibles, afin de pouvoir faciliter, non seulement mon retour; en plus de ça, montré au monde entier, ce qui s’est passé, parce que c’est une situation d’injustice et qui ne devrait plus arriver », a réagi l’expulsé sur la télévision francophone TV5 – Monde.
Les ennuis de Moussa ont commencé depuis quelques mois, après l’évacuation d’un lieu associatif à Paris d’où il a été arrêté. Il s’agit de l’association « En gare ». Cette arrestation intervient à une période où M. Sacko était en cours de régularisation de ses papiers, toutefois la préfecture décide de l’expulser.
Le 28 juin, une première tentative d’expulsion vers le Mali de Moussa a échoué grâce à la mobilisation des passagers de l’avion dans lequel il devait être expulsé. Il a aussitôt été replacé en centre de rétention administrative. Finalement malgré la solidarité des passagers en sa faveur, le mardi 02 juillet, le jeune homme de 26 ans a été expulsé vers le Mali.
« Aujourd’hui c’est Moussa, demain ce sera quelqu’un d’autre », a réagi un passager qui filmait la scène, selon le quotidien français l’Humanité.
« A ma grande surprise, j’ai appris hier [mardi 02 juillet] que Moussa était dans l’avion, menotté, ligoté, et accompagné par des gros bras. Je suis parti le récupérer à l’aéroport de Bamako », a déclaré Ouley Diané, une militante de l’association malienne des expulsés.
Selon la télévision francophone, « au vu de la loi française, l’expulsion de Moussa Sacko est légale, jusqu’alors, il bénéficiait d’une clause de protection en tant que ressortissant arrivé en France avant l’âge de 13 ans. Mais cette disposition a été supprimée par la nouvelle loi asile et immigration, promulguée en janvier 2024 »
Mohamed Camara / Malikonews.com
