C’est ce qui ressort de l’atelier de concertation pour l’élaboration de la stratégie nationale pour la sécurité climatique, tenu le lundi 09 septembre. Une initiative du département de l’environnement, en collaboration avec ses partenaires, du Programme des Nations unies pour le développement – PNUD, et de l’ambassade du Royaume de Belgique au Mali.
Le coup d’envoi de ce cadre de réflexion a été donné par le secrétaire général du ministère de l’environnement, Mamadou Haidara, lundi à Bamako. Durant trois jours, les participants vont convenir d’une vision qui est en lien avec cette approche : climat, paix et sécurité.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier a vu la présence de plusieurs experts et acteurs engagés dans la lutte contre les changements climatiques.
Pour le secrétaire général du département, « le sahel est l’une des régions les plus vulnérables aux changements climatiques. » Il souligne que « les données montrent que cette région subit des hausses de température plus rapide que la moyenne mondiale et que la récurrence des sécheresses, l’avancée du désert et l’irrégularité des précipitations avec son lot d’inondations, ont des conséquences désastreuses sur nos écosystèmes et nos populations »
« Une stratégie nationale sera un référentiel dont découleront subséquemment toutes les actions qui seront menées dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques en lien avec les questions de paix et de sécurité », a-t-il estimé. Tout en expliquant que cela permettra de renforcer la sécurité climatique dans la région du Liptako-Gourma.
Le secrétaire général a également profité de cette occasion pour rappeler aux acteurs de la lutte contre les changements climatiques, leur responsabilité « de bâtir une stratégie qui doit être à la fois ambitieuse et réaliste », en les invitant à tenir compte « des spécificités de notre pays et des aspirations de notre peuple »
L’impact des changements climatiques
Pour sa part, la secrétaire exécutive de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma, Hawa Aw, a expliqué que « la sécurité climatique représente un problème transfrontalier et qui requiert une synergie d’actions efficaces et efficientes ». Toujours selon elle, « chaque Etat membre doit élaborer une stratégie nationale assortie d’un plan d’actions ainsi que les ressources nécessaires pour son opérationnalisation »
« La lutte contre les effets négatifs des changements climatiques est devenue une priorité au niveau mondial et pour chaque pays », selon le représentant du Pnud, Ademonkoun Missinhoun. Il a notamment soutenu que « les impacts de ces changements sont de plus en plus ressentis par les communautés vulnérables à travers le monde, en particulier dans le sahel, exacerbant l’insécurité alimentaire, les tensions autour des ressources et l’instabilité politique et économique »
Il a également partagé avec son auditoire les diverses initiatives soutenues par la Pnud au Mali, pour renforcer la résilience, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Patrick Deboeck, l’ambassadeur du Royaume de Belgique a de son côté, affirmé que «ces concertations marquent l’engagement du Mali à affronter un défi global majeur, celui du changement climatique et de ses impacts multiples, notamment sur la sécurité et la stabilité »
Mohamed Camara / Malikonews.com