Mali : une quarantaine de partis politiques ‘’exigent’’ l’organisation de l’élection présidentielle

Une quarantaine de partis politiques ‘’exigent’’ l’organisation de l’élection présidentielle. © DR

Des partis politiques, regroupements politiques et d’organisations de la société civile du Mali ont demandé aux autorités de la transition de ‘’mettre en place’’, une architecture institutionnelle et d’organiser dans les ‘’meilleurs délais’’ l’élection présidentielle. La déclaration faite le dimanche 31 mars, signée par près d’une quarantaine de regroupement à caractère politique dont le parti ADEMA, Yelema, RPM, CODEM, EPM (ex-majorité présidentielle sous IBK), entre autres intervient après ‘’la fin de la durée de la transition le 26 mars dernier conformément à l’article 22 de la loi n°2022•001 du 25 février 2022’’.

Ouverte avec la chute de l’ex-président IBK en août 2020 et prolongée à deux reprises, selon le décret n°2022-0335/ PT-RM du 06 juin 2022, la durée de la transition s’est officiellement achevée le 26 mars passé. Dans une déclaration commune, des partis, regroupements politiques et d’organisations de la société civile rappellent cet état de fait et demandent l’organisation de la présidentielle dans ‘’les meilleurs délais’’.

Ces regroupements disent avoir constaté un vide juridique et institutionnel. Ils évoquent, donc, la nécessité de créer les conditions d’une concertation rapide et inclusive. En outre, ils expriment le besoin pour la mise en place d’une architecture institutionnelle, à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais l’élection présidentielle. Pour y parvenir, la quarantaine d’organisation politique et de la société civile affirme qu’ils ‘’utiliserons toutes les voies légales et légitimes, pour le retour de du  pays à l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des Nations, gage de la stabilité politique et du développement durable’’

En vue de sa concrétisation, ils décident de mettre en place, un comité de suivi de la présente initiative.

‘’vacance de pouvoir’’

Cette déclaration est intervenue quelques jours après l’introduction d’une requête du magistrat, Mohamed Chérif Koné au nom de la référence syndicale des magistrats (REFSYMA) et de l’association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP). Cette requête est déposée auprès de la cour constitutionnelle aux fins de constatation de vide institutionnel pour vacance de la présidence de la transition militaire et déchéance de ses organes et de mise en place d’une transition civile de mission.

Les organisations ont sollicité, la cour, pour ‘’éviter le pire à notre nation’’, de ‘’constater et déclarer comme vacante à partir du 27 mars 2024, la présidence de la transition dirigée par le colonel Assimi Goita’’, de ‘’prononcer la déchéance des organes de la transition notamment le gouvernement et l’organe législatif de la transition’’, et ‘’d’ordonner l’ouverture d’une nouvelle transition à vocation de rassemblement et réconciliation incluant toutes les composantes de la nation, y compris l’armée, républicaine, avec comme missions principales assignées l’organisation des élections en vue du retour à l’ordre constitutionnel’’.

Adama Tembely/ ©️ Malikonews.com

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