Cette mi-décembre a été marquée par une brouille diplomatique entre le Mali et l’Algérie, des actes de réciprocité ont conduit aux rappels des ambassadeurs des deux pays. Une décision mal perçue par une frange de l’opinion malienne, qui considère l’acte du voisin algérien comme « une traîtrise », faisant écho à la rhétorique diplomatique malienne formulée dans une note écrite. Ce 28 décembre, une autorisation de manifestation devant l’ambassade de l’Algérie à Bamako, de la « plateforme Malidenw » a été refusée par le gouverneur du district, par « mesure de précaution », selon les responsables de la plateforme.
Chaque brouille diplomatique entre le Mali et d’autres pays, ces dernières années, est synonyme de grandes manifestations dans les rues de Bamako, de la part de certaines organisations de la société civile. En 2022, la rhétorique de ces organisations de la société civile, et d’autres groupements politiques ciblait d’abord la France, puis des pays de la Cédéao et aussi des Nations-unis.
Cette énième brouille diplomatique entre le Mali et l’Algérie, n’a pas fait l’exception. Les membres de la plateforme “Malidenw”, une nouvelle coalition, avaient invité leurs adhérents à battre pavé ce jeudi 28 décembre, devant l’ambassade algérienne à Bamako, pour montrer leur mécontentement face à la position de l’Algérie dans le conflit du nord du Mali.
Refus de manifester
« Le gouverneur refuse l’autorisation de manifestation devant l’Ambassade de l’Algérie à Bamako par mesure de précaution », a fait savoir la plateforme dans un communiqué.
Pour les responsables de cette association, cette décision a été motivée par des préoccupations légitimes liées aux risques potentiels de perturbation de l’ordre public. « Bien que nous soyons profondément attachés à notre droit constitutionnel à manifester, nous reconnaissons la responsabilité partagée de préserver la sécurité et la stabilité de notre communauté » estiment-ils.
« Notre association demeure engagée envers la défense des idéaux et des valeurs qui nous sont chers. Nous explorons actuellement d’autres voies pour exprimer nos préoccupations de manière constructive et pacifique », concluent-ils.
Mohamed Camara / Malikonews.com
