Dans une lettre adressée à l’actuel Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, chef de l’administration publique, Moussa Mara a décidé d’abandonner ses privilèges financiers d’ancien Premier ministre. Cette décision est motivée, selon le président d’honneur du parti Yelema, par sa volonté de soulager les finances publiques et contribuer à orienter les “maigres ressources” vers des destinations plus utiles aux populations.
C’est l’actualité phare de ce lundi 5 août 2024 sur la scène politique nationale. L’ex-Chef du gouvernement sous le magistère du Président feu Ibrahim Boubacar Keita, Moussa Mara a annoncé dans une lettre en date du 2 août 2024 qu’il renonce à ses avantages financiers d’ancien Premier ministre. Il notifie: “j’ai l’honneur de vous informer par la présente de ma décision de renoncer à tous les avantages financiers que l’Etat m’accorde en ma qualité d’ancien Premier ministre”.
Le leader politique entend ainsi contribuer à la réduction du train de vie de l’Etat, “cette décision est motivée par ma volonté de soulager les finances publiques et contribuer à orienter nos maigres ressources vers des destinations plus utiles à nos populations”. Ainsi, Moussa Mara demande, l’arrêt avec effet immédiat du paiement à son endroit des indemnités mensuelles de 700 000 Francs CFA, la prise en charge des factures d’électricité et d’eau de son domicile et la prise en charge de la ligne de téléphone mobile.
Lutte contre la pauvreté
Pour celui qui a été maire de la commune 4 du district de Bamako, les dirigeants doivent être l’exemple dans la lutte contre la pauvreté. Pour lui emboîter le pas, il invite les présidents des institutions ayant les mêmes avantages financiers à réduire leur train de vie. Il demande au Président de la Transition de renoncer intégralement à son fonds de souveraineté mensuel de 150 millions de Francs de CFA. Il demande la même chose au Chef du gouvernement et au Président du Conseil National de Transition (CNT).
Moussa Mara pense que ce fonds peut aider à payer les mandats au trésor public, les dettes des cotonculteurs et les promoteurs des écoles privées à qui “l’Etat doit énormément”. En outre, l’ancien Premier ministre a indiqué que ces fonds pourraient également combler le gap en termes de fourniture d’électricité dans les différents Centres de Santé de Référence.
Adama Tembely/Malikonews.com