Selon nos informations de sources concordantes, le secrétaire général du bureau de la coordination nationale de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) est placé sous mandat de dépôt, ce mercredi 6 mars suite à l’assassinat d’un étudiant la semaine passée. 8 autres membres de son bureau seraient en détention à la maison centrale d’arrêt de Bamako.
Des gros nuages pèsent sur la tête de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). 9 membres de son actuel bureau de coordination ont été transférés à la prison centrale de Bamako. Officiellement, aucune raison n’a filtré mais tout porte à croire que ces arrestations sont en lien avec l’évolution de l’actualité au sein de l’association.
La semaine dernière des affrontements ‘’violents avec des armes létales’’ ont éclaté sur le campus universitaire de Badalabougou impliquant des étudiants du bureau de la coordination, soldées par le décès d’un étudiant et de plusieurs blessés graves. Selon un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur, ‘’ ces agissements, d’une extrême gravité et condamnable à tout point de vue, entre les clans rivaux estudiantins, sont survenus dans la perspective de renouvellement des instances de bureau de coordination de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM)’’.
Le département de tutelle a donc décidé de suspendre les activités de l’AEEM dans l’espace universitaire jusqu’à nouvel ordre.
Depuis un certain temps, une situation conflictuelle règne au sein de l’AEEM entre le clan Siriman Seydou Niaré, l’actuel coordinateur général et un groupe dénommé, le ‘’collectif des candidats au poste de secrétaire général du bureau de coordination nationale de l’AEEM’’. Ce collectif réclame la tête de Siriman Seydou Niare qui exerce son troisième mandat à la tête de l’association.
Des réactions sur les réseaux sociaux avaient salué la décision du gouvernement de suspendre l’AEEM. Avec ces mandats de dépôt, une nouvelle page de la l’association des élèves et étudiants du Mali qui a récemment fêté son 33ème anniversaire s’ouvre. Pour rappel, le 27 octobre 1990, juste quelques mois avant la chute du régime ‘’dictatorial’’ de Moussa Traoré, une poignée d’étudiants dont la figure de proue était Oumar Mariko, ont créé de façon clandestine l’AEEM pour défendre les causes des élèves et étudiants du Mali.
Adama Tembely/©️ Malikonews.com
