La disposition n°01/2012/CM/UEMOA du 10 mai 2012, accordant à tout docteur vétérinaire de la zone Uemoa la libre circulation et le droit d’établissement, qui a été entérinée par une ordonnance n°2020-P-RM du 05 mai 2020 du conseil des ministres, est l’objet d’une dénonciation de l’ordre des vétérinaires du Mali.
L’ordre des vétérinaires du Mali a dénoncé lors d’une conférence de presse tenue ce 21 novembre à la maison de la presse de Bamako,
la nouvelle directive sous-régionale relative à la libre circulation et l’établissement de docteurs vétérinaires dans l’espace Uemoa.
Selon les responsables de l’ordre, cette disposition de l’Uemoa viole le cadre légal national, “ le Mali était jusque-là le seul pays à ouvrir la profession de vétérinaires à des Ingénieurs de sciences appliquées spécialisés en élevage. “ Ce qui était contraire aux dispositions de la directive n°01/2012/CM/UEMOA du 10 mai 2012 ‘‘ qui, en son article 13, précise : ‘‘Les dispositions nationales, légales, réglementaires ou conventionnelles régissant l’exercice de la profession des docteurs vétérinaires demeurent applicables à condition qu’elles ne soient contraires aux dispositions de la présente charte’’
Ce n’est plus l’ordre des vétérinaires, mais plutôt l’ordre des docteurs vétérinaires
L’ordonnance prise par le conseil des ministres du 5 mai 2020 portant modification de la loi n°01-021/P-RM du 30 mai 2001 régissant la profession vétérinaire, a entériné une disposition qui “exclut les ingénieurs de l’ordre avec plus de 30 ans d’expériences” estime Dr Macky Oumar Tounkara, Président de l’ordre des vétérinaires du Mali.
“Au lieu de l’ordre de vétérinaire, cette disposition impose le nom comme l’ordre des docteurs vétérinaires. Ce qui mettra les ingénieurs qui sont majoritaires au Mali en dehors de l’ordre, c’est un problème. Nous sommes 160 personnes dans l’ordre, il y a 120 ingénieurs et 40 docteurs vétérinaires, donc les choses ne peuvent pas fonctionner comme ça. Le pays est vaste, nous sommes à plus d’une centaine de cercles au Mali aujourd’hui ”, s’insurge-t-il.
Modibo Koné, vice-président de l’ordre se demande “comment une telle ordonnance inique, injuste et discriminatoire a pu passer au nez et à la barbe du conseil des ministres ?”
Mohamed Camara / Malikonews.com
