Djenné, la cité religieuse a confirmé, en l’espace de 2 jours, du 11 au 13 octobre, son statut de capitale du patrimoine culturel. L’édition 2024 de la Journée Nationale du Patrimoine Culturel s’est tenue dans la ville de Tapama Djenepo (la jeune fille vierge qui fut sacrifiée pour restaurer une cité), concrétisant ainsi son rôle éminent de ville culturelle avec la reconnaissance d’un art, d’un savoir-faire valorisant une civilisation aux yeux du reste du monde.
Le ministère de la culture a magnifié la ville, dans le cadre des festivités de la journée nationale du patrimoine, « du Djenné Djeno, avec son panorama qui assure au Mali un rayonnement mondial, il y avait du monde. Une population résolue à s’approprier de sa culture et à la protéger. Des personnalités engagées à réussir la mise en œuvre de la politique nationale culturelle conformément à la vision du président de la transition, le colonel Assimi Goita, Chef de l’Etat. Des acteurs culturels et des artistes, véritables ambassadeurs de la transmission culturelle. »
Pour sa part, le ministre de la Culture, Andogoly Guindo a vite trouvé la symbolique, pour exprimer à la grande mobilisation du jour, « l’intérêt combien important de cet événement. Le choix de Djenné, pour abriter l’événement est une volonté du Président de la Transition, qui porte une attention particulière sur le bien culturel de Djenné dont la valeur et la beauté ont été tant chantées par des voyageurs internationaux depuis la période médiévale. »
« Cela fait bientôt 10 ans que cette rencontre rythme l’agenda culturel du Mali, avec succès de plus en plus croissant, d’année en année », a indiqué le ministre Guindo. Avant de dire qu’en effet, « après trois éditions successives à Bamako, les JNPC se sont inscrites dans une logique de délocalisation tourmente. Ainsi, après Ouélessébougou, Kangaba, Sikasso, Ségou, Koulikoro, nous voici venus à Djenné pour cumuler avec les populations autour de leur patrimoine »
Selon le patron du département de la culture, Djenné était jusqu’à l’éclatement de la crise multidimensionnelle de 2012, « parmi les sites touristiques les plus visités au Mali et a constitué un potentiel majeur pour le développement socioéconomique et culturel de la ville. »
Il a notamment précisé qu’aujourd’hui, « force est de reconnaître que cet héritage ancestral, ce joyau est soumis à des menaces d’ordre naturel et anthropique: intempéries, dégradations, destruction, vol, pillage, fouilles clandestines, trafic illicite, pression du développement urbain, spéculation foncière, urbanisation anarchique, abandon des pratiques, des mythes fondateurs et de certaines valeurs sociétales. » Déclarant que “face à ces menaces, malgré son inscription sur la liste du patrimoine mondial en péril, depuis 2016, le bien « Villes anciennes de Djenné » les menaces persistent sur le tissu urbain, ainsi que dans les bâtiments. Ces modifications substantielles sont constatées par ci et par là, altérant gravement les critères qui ont prévalu à son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.”
Visite des notabilités de la ville
Par ailleurs, durant cette activité, le ministre, accompagné de sa délégation, a profité pour effectuer une visite de courtoisie, aux notabilités de Djenné, le vendredi 11 octobre.
Au cours de cette rencontre, le ministre a tenu d’abord à les saluer, selon les règles coutumières, mais aussi renouveler les salutations des autorités.
Mohamed Camara / Malikonews.com