Mali : les femmes de la commune rurale du Mandé, prônent leur autonomisation

Les femmes du Mandé, haussent la voix pour une autonomisation face aux défis dont elles font face

Les femmes rurales du Mandé ont décidé enfin de discuter sur les défis dont elles font face quotidiennement à travers une causerie-débat, ce samedi 16 mars, plus d’une semaine après la célébration de la journée internationale des droits des femmes, à la mairie de Ouezinbougou. La passionnante discussion était autour du thème : « autonomisation des femmes rurales, défis et opportunités », et cette initiative était une collaboration avec l’association « des voix pour le Mali » avec un partenariat financier de l’ambassade de Canada.

La commune du Mandé est située à 10 kilomètres de la capitale, Bamako, et ses femmes ont décidé, ce samedi, de prolonger les célébrations du 08 mars, la journée internationale des droits des femmes, à travers une causerie-débat.

« Les femmes de la commune du Mandé sont braves, déterminées et s’engagent pour le développement » de la commune, a estimé Mme Doumbia Fatoumata Diané, présidente de la Cafo du Mandé.

Selon la présidente Diané, les femmes de la commune ambitionnent de « transformer nos produits locaux » afin de les exporter à l’étranger.

« Qui parle de la production, parle, notamment de la formation, les femmes du Mandé, veulent avoir une formation adéquate pour transformer nos produits locaux destinés aux marchés internationaux », a-t-elle-indiqué.

Le coordinateur de l’association « Des voix pour le Mali », Fassoum Bagayoko, a notamment axé son allocution sur sa jeune organisation qui « s’est implantée dans toutes les régions du Mali, et l’un des axes principaux de notre intervention est d’impliquer les femmes dans la gouvernance locale »

« On a décidé de venir au Mandé, ce matin, pour poser le débat avec les femmes sur les défis et opportunités qui s’offrent à elles. Pour qu’elles puissent continuer de contribuer au développement socio-économique de leur communauté », a évoqué M. Bagayoko. 

Le débat était principalement axé sur « les perspectives liées à l’agriculture, c’est-à-dire, la transformation agro-alimentaire, l’octroi des machines aux femmes, faire des forages aux femmes, aider les femmes à transporter les produits agro-alimentaires sur les grands sites, tels qu’à Bamako et les foires hebdomadaires », a affirmé Fatoumata Keita, conférencière de la causerie.

« Il nous faut des appuis et des coups de main, surtout nous appuyés dans le cadre de la formation, sans quoi, nous travaillons bien. Mais comment gérer, ce que nous faisons et comment gérer nos biens ? », a souligné Madame Traoré Oumou Sylla, présidente des femmes rurales du cercle de Kati.

Canada un partenaire sûr

Par ailleurs, l’ambassadeur de Canada, Nicolas Simard a estimé que son pays « croit fortement à l’égalité de genre et la participation des femmes sur le plan socio-économique. En restant convaincu que leur autonomisation contribue à la stabilité et à la lutte contre la pauvreté dans le monde »

Une raison qui a poussé la chancellerie canadienne à appuyer cette action qui « a pour objectif d’informer, de sensibiliser et d’encourager l’autonomisation de femmes rurales », a précisé le diplomate Simard. Avant d’évoquer des initiatives mises en place par son pays qui viennent en aide aux femmes à travers l’entreprenariat et autres. 

Durant la causerie, les femmes du Mandé, ont fait part de plusieurs défis auxquels elles sont confrontées, mais plus particulièrement « le problème d’eau, nous sommes dans une zone agricole et nous avons besoin d’eau pour nos productions agricoles. Nous avons une vaste terre… », a déclaré une participante.

 

Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com

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