Mali : le syndicat des banques entame une grève de 72 heures, suite à l’arrestation de leur secrétaire général

Hamadoun Bah, secrétaire général du syndicat national des banques. © DR

A l’issue d’une réunion extraordinaire, dans la journée de ce mercredi 05 juin, le bureau exécutif du syndicat national des banques et des établissements financiers – SYNABEF a décidé, d’un arrêt immédiat de travail dans toutes les banques, assurances, microfinances, commerces et entreprises pétrolières à partir de ce jeudi 06 juin jusqu’au samedi 08 juin 2024. Cet arrêt brusque de travail est motivé par la mise sous mandat de dépôt de leur secrétaire général, Hamadoun Bah, qui est également le deuxième responsable de la centrale syndicale nationale du Mali, UNTM.

Hamadoun Bah a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du pôle économique et financier, pour « faux et usage de faux » suite à une plainte de la section syndicale de la Banque de développement du Mali – BDM.

Tout commence par la tenue  d’une assemblée générale du syndicat de la BDM, dont les responsables accusent la centrale syndicale des banques, SYNABEF, d’avoir produit un faux procès-verbal et une fausse liste de présence. Suite à cette plainte, Hamadoun Bah a été interpellé par le pôle économique, mercredi et interrogé par un magistrat. Les heures qui ont suivi son arrestation, son comité syndical a tenu une réunion, lors de laquelle, il a été décidé d’un arrêt immédiat de travail dans tous les établissements bancaires, d’assurances, de microfinances, de commerces ainsi que dans les entreprises pétrolières, pour 72 heures, à compter de ce jeudi 06 juin.

Le mot d’ordre de la grève est-il respecté ?

Constat: plusieurs banques   de la capitale, n’ont pas ouvert leurs portes ce jeudi matin. En ce qui concerne les stations-services, la situation est mitigée, beaucoup n’ont pas respecté le mot d’ordre de la grève, spécifiquement les petites stations d’essence. Sinon les stations multinationales (Shell, Total, Oryx) respectent le mot d’ordre en ce début de matinée de la première journée de grève.

A l’approche de la fête de Tabaski, cette situation pourrait paralyser  les activités économiques dans le pays.

Mohamed Camara / Malikonews.com 

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