Mali : le syndicat de l’enseignement supérieur menace d’observer une grève de 72h à partir de lundi 24 juin

Façade principale de l'ENSUP de Bamako. © DR

Le comité exécutif national du syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique-CEN-SNESUP a décidé d’observer une grève de 72 heures, allant du lundi 24 au mercredi 26 juin 2024. Il précise que cet préavis reste maintenu si les revendications ne sont pas satisfaites. Le syndicat de l’enseignement supérieur réclame entre autres, le paiement immédiat et intégral des heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens.

Se dirige-t-on vers une nouvelle grogne sociale ? Au moment où le secteur bancaire est paralysé par une grève du syndicat des banques suite à l’arrestation de son secrétaire général, le syndicat de l’enseignement supérieur vient de déposer un préavis de grève sur la table du gouvernement. Il menace d’observer une cessation de travail pour 72h allant du lundi 24 au mercredi 26 juin prochain.

Le comité exécutif national du syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique-CEN-SNESUP explique que cette décision intervient suite à “l’attitude de la partie gouvernementale face à leurs préavis de grève”. Ce mot d’ordre reste maintenu si les revendications du syndicat ne sont pas satisfaites. Les enseignants du supérieur exigent “l’application immédiate de la prime de recherche et la prise en compte de l’indice 3000 dans le cadre de l’harmonisation de la grille des salaires”.

En outre, ils réclament, la sécurisation de l’espace scolaire et universitaire, le paiement “immédiat et intégral” des heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens et le recrutement “massif et immédiat” d’enseignants-chercheurs. Dans son communiqué, le comité syndical revendique la revalorisation de la prime de logement et l’octroi d’une prime de déplacement pour les travailleurs de l’université de Kabala et ceux des IESR dans les régions.

A cette liste s’ajoute, l’octroi d’un passeport de service aux enseignants-chercheurs ; le règlement “immédiat” de la situation de l’INFSS et enfin la “séparation des deux statuts conformément aux recommandations des assises nationales de la refondation (ANR)”.

Adama Tembely/Malikonews.com 

Auteur/Autrice

Également :

Autres articles