Mali : le secteur privé imprégné des enjeux de la création de la Confédération de l’AES

Mali : le secteur privé imprégné des enjeux de la création de la Confédération de l’AES. ©️Présidence de la République du Mali

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a rencontré, lundi 5 août 2024, au Centre international des conférences de Bamako, les acteurs du secteur privé. Les échanges ont porté sur les enjeux, défis et perspectives de la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel – AES. Il était également question de discuter et réfléchir ensemble sur les actions et propositions concrètes pour l’opérationnalisation effective des activités économiques de l’Alliance.

Cette rencontre entre le ministre de l’Industrie et du Commerce et les acteurs du secteur privé était plus qu’un tête-à-tête. L’occasion était propice pour expliquer au secteur privé les enjeux, défis et perspectives de la création de l’AES. La rencontre a enregistré la présence du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali – CCIM, Mandiou Simpara et les représentants du Conseil national du patronat du Mali – CNPM. 

Après avoir planté le décor et situé la cérémonie dans son contexte, le ministre a précisé au micro de nos confrères du quotidien national, l’Essor, qu’il s’agissait aussi de discuter et réfléchir ensemble sur les actions et propositions concrètes émanant du secteur privé malien dans l’opérationnalisation effective des engagements des dirigeants pour le développement des activités économiques dans l’espace Alliance des États du Sahel (AES). Au rang des actions entreprises, Moussa Alassane Diallo a souligné que le gouvernement n’a pas attendu la signature du traité pour commencer à poser des actes allant dans le sens du développement du tissu économique malien et de l’intérêt commun des trois pays.

Pour lui, “le président de la Transition a défini comme modèle économique pour notre pays le développement endogène qui est le socle sur lequel sera bâti la souveraineté économique du Mali. La capacité de notre pays à assurer la réalisation des infrastructures de base pour son développement et à maîtriser l’exploitation de nos ressources naturelles et à les orienter vers des projets de développement durable, participatifs et inclusifs”. 

L’accompagnement des entreprises

Dans son développement, le ministre en charge du Commerce a assuré de la volonté du gouvernement de préserver les emplois et de favoriser la création de nouveaux emplois en vue d’assurer la croissance économique. Il a fait savoir que le gouvernement apportera tout son soutien et accompagnement aux unités industrielles locales. “Un cadre normatif sera mis en place pour assurer le suivi des soutiens apportés par l’État aux entreprises industrielles par la signature de contrat plan et de contrat de performance”, a-t-il déclaré.

Selon lui, les principaux défis et entraves auxquels il faut apporter une réponse pour faire du Mali, un pôle de croissance et de développement dans l’espace AES sont entre autres, la réalisation d’infrastructures de base (routes, énergie, eau, télécommunications), l’amélioration du climat des affaires, la transition écologique et climatique, la compétitivité dans un environnement toujours concurrentiel, la résilience dans un monde en crise géopolitique et géostratégique.

Le secteur privé se dit en phase avec le gouvernement 

Dans sa prise de parole, le représentant du président du CNPM, Ibrahima Sacko, a souligné que cette rencontre est une belle initiative. “Nous ne maîtrisons pas les aspects politiques de cette décision. Nous sommes totalement en phase avec le ministre. Nous avons déjà réfléchi à tout ce que le ministre a dit. Nos réflexions ont fait l’objet d’écrits et déposés. Nous avons même anticipé sur ces événements”, dit-il.

Pour conforter le secteur privé dans son raisonnement, le ministre Moussa Alassane Diallo, a annoncé que des réformes sont en cours au niveau de son département pour relever certains défis. Il s’agit notamment du défi de la digitalisation et du commerce numérique (e-commerce), la fluctuation des prix des matières premières. A ceux-ci s’ajoutent, le défi de l’accroissement de la collecte de l’épargne nationale, des synergies à réaliser entre l’industrie et le commerce. 

Parmi les réformes en cours, il s’agit entre autres, de la relecture du code des investissements, l’élaboration d’une stratégie de développement et de renforcement des échanges commerciaux entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger dans le cadre de la Confédération Alliance des États du Sahel, la mise en œuvre d’un programme de valorisation des entreprises maliennes dans l’espace sous régional. 

Adama Tembely/Malikonews.com

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