Le nouveau patron du district de Bamako, a informé dans un communiqué datant de ce 1er février, que la production ou le dépôt d’ordures sur la voie publique est un délit puni par une loi du pays. Ainsi que l’occupation anarchique de la voie publique, et tout contrevenant s’expose au paiement d’amende de 5 000 à 20 000 francs CFA.
Des montagnes d’ordures jonchent de part et d’autre certaines artères et rues de la capitale, soulevant des vents poussiéreux sur les asphaltes parsemés de nids de poules et insalubres, des caniveaux bouchés empêchant le ruissellement de l’eau… La capitale malienne est une ville insalubre. Aussi, certaines voies publiques sont anarchiquement occupées par les commerçants et autres, rendant toute circulation de véhicules difficile et souvent impossible. Un constat partagé aujourd’hui par beaucoup de maliens. Dans le rapport 2022 du vérificateur général des irrégularités de plus de 5 milliards de francs CFA avaient été révélées sur la gestion des ressources destinées à l’assainissement et à l’évacuation des déchets solides du District de Bamako.
En vue de prendre les mesures idoines pour assainir la gestion du District de Bamako et des communes 2 et 4 du district de Bamako, le conseil des ministres, sur proposition du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation avait procédé à la dissolution de ces conseils, lors du conseil des ministres du 22 novembre 2023.
Ces dissolutions intervenaient, à en croire le ministre, suite à la rupture des services rendus aux populations en matière d’assainissement et des irrégularités constatées dans leur gestion administrative, financière et comptable. Par ailleurs, le communiqué du conseil des ministres avait évoqué la nomination d’une délégation spéciale « sans délai au niveau de chacune de ces collectivités territoriales pour remplir les fonctions de conseils de collectivités territoriales »
Une loi contre l’insalubrité
Le président de la délégation spéciale du district de Bamako, s’est insurgé dans un communiqué publié au début de ce mois, contre la production et le dépôt d’ordures sur la voie publique, autant que l’occupation anarchique de la voie publique, en brandissant une loi qui pénalise ces actes d’incivisme.
« Tout contrevenant s’expose au paiement d’amendes de 5 000 à 20 000 francs CFA. En cas de récidive, les amendes sont portées au double. Sont punis d’une peine d’emprisonnement de onze jours à trois mois d’une amende de 1 000 000 à 3 000 000 francs CFA », a indiqué le président de la délégation spéciale dans son communiqué.
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com