Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation a annoncé l’abrogation des décrets de nomination des membres des autorités intérimaires et des collèges transitoires des régions. Pour cause : Abdoulaye Maiga a informé que certains présidents et membres des autorités intérimaires et des collèges transitoires ont abandonné leurs fonctions pour rejoindre des mouvements et groupes terroristes. La décision a fait l’objet d’une communication au conseil des ministres de ce mercredi 13 mars.
La décision du gouvernement de mettre en place, en 2016, les membres des autorités intérimaires et des collèges transitoires des régions est déclarée nulle et non avenue. C’est le ministre de l’administration territoriale qui l’a annoncé en réunion hebdomadaire des ministres. Ces personnes constituées de représentants du gouvernement, des groupes signataires de l’accord (plateforme et CMA) et du mouvement de l’inclusivité ont abandonné leurs fonctions pour rejoindre des mouvements et groupes terroristes, a évoqué le ministre Abdoulaye Maiga comme motif de cette annulation.
La volonté des autorités de l’époque était de mettre en place, avec les autorités intérimaires et les collèges transitoires, des mesures de renforcement de la confiance devant contribuer au retour de l’administration et à la fourniture des services sociaux de base aux populations des localités concernées.
Pour mémoire, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, des autorités intérimaires et des collèges transitoires ont été mis en place en 2016 dans les collectivités territoriales de régions, de cercles et de communes des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka. Ceux de Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka ont été nommés en même année.
Quant aux membres des autorités intérimaires de communes des régions de Taoudenni et Ménaka, ils ont été nommés par des arrêtés et concerne 30 communes de la région de Taoudenni et 21 communes de la région de Ménaka.
Cette décision vient conforter la posture du gouvernement qui a dénoncé en janvier ledit accord pour plusieurs raisons notamment ‘’le changement de posture de certains membres des mouvements signataires, devenus des acteurs terroristes et poursuivis par la justice malienne, après avoir commis et revendiqué des actes terroristes’.
Adama Tembely/©️ Malikonews.com