Mali : le Giaba plaide l’implication de Bamako contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme

Mali : le Giaba plaide l’implication de Bamako contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. ©️DR

Le directeur général du groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest – Giaba, Edwin W. Harris Jr, séjourne à Bamako pour une visite de plaidoyer. Il a eu des échanges hier jeudi 3 octobre avec une délégation ministérielle conduite par le ministre de l’économie et des finances, Alousséni Sanou. L’objectif de cette visite, selon le directeur, est de s’assurer de l’implication et de l’appui au plus haut niveau des autorités politiques du Mali dans la lutte contre ces fléaux.

Cette visite intervient à un moment charnière de l’histoire du Mali, selon le ministre Sanou. Le Mali a entrepris, souvent avec l’appui de Giaba, un important chantier de réformes. Lesquelles réformes visent à combler les insuffisances de conformité technique et à renforcer l’efficacité de son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour le directeur général du Giaba, l’objet de cette visite est d’avoir l’engagement politique des autorités pour la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Il est principalement à Bamako pour plaider pour la mise des moyens à la disposition de la Cellule nationale de traitement des informations financières – Centif afin de lutter efficacement contre ces fléaux. Cette visite vise donc à s’assurer de l’implication et de l’appui au plus haut niveau des autorités politiques du Mali dans la perspective du troisième cycle de l’évaluation mutuelle des pays membres du Giaba.

Il s’agit, concrètement, selon le ministre Alousséni Sanou, de l’achèvement de l’évaluation nationale des risques, de la création et de l’opérationnalisation d’un cadre juridique pour la mise en œuvre des sanctions financières ciblées et de l’adoption récente d’une nouvelle loi qui contribuera à corriger la majorité des insuffisances de conformité technique. Il a ajouté que “l’adoption de la nouvelle loi permettra aussi la sortie du Mali du suivi renforcé du Giaba, une des conditions pour les critères de l’examen du 3ème cycle des évaluations, objet principal de la visite”.

Sabou a indiqué que “en dépit de ces avancées, des défis importants restent à surmonter. Au nombre de ceux-ci, il y a les conséquences du retrait avec effet immédiat de notre pays et des autres pays de l’AES de la Cedeao. A notre sens, ce retrait n’implique aucunement notre retrait du Giaba. Il induit certes un changement de statut au sein de l’Institution”. Il poursuit que c’est pourquoi, lors du comité ministériel de l’institution, tenu le 1er juin 2024, “nos représentants ont réaffirmé le souhait des États membres de la Confédération AES à demeurer au Giaba comme pays africains non membres de la Cedeao, tel que prévu par les dispositions des statuts”.

Nous sommes disposés à échanger sur les modalités ainsi que les conditions y afférentes. En tant que membre du réseau global du Gafi, le Mali est déterminé à poursuivre son engagement dans la lutte commune contre toutes les menaces vis-à-vis de l’intégrité du système financier mondial”, a rassuré le ministre.

Notons que cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre de la justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mahamadou Kassogué et celui de la sécurité et de la protection civile, le général de brigade Daoud Aly Mohammedine.

Adama Tembely/Malikonews.com

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